Lesprit
nest jamais, jamais satisfait, a dit quelquun. Car il est
face à un paradoxe cruel: lesprit, capable de contempler
ce qui est éternel, se compose dune matière qui,
elle, nest pas éternelle et pire que tout, lesprit
sait quil nest pas éternel. Comme les poulets et
les huîtres, nous mourons tous. La différence, cest
que les poulets et les huîtres ne savent pas quils vont
mourir, nous si. Le fait den prendre conscience est source dangoisse
et de souffrance. Comment
en sommes-nous arrivés là ? La réponse se résume,
bien sûr, en un seul mot: le péché. Le péché
conduit à la mort. Lêtre humain pèche
et donc il meurt. Cest aussi simple que cela. «
Par un seul homme, le péché est entré dans le monde
et par le péché, la mort, et ainsi la mort a atteint tous
les hommes parce que tous ont péché... » (Rm
5.12, la bible du semeur) Certes,
les êtres humains meurent. Or, le nud du problème,
cest que nous nétions pas destinés à
mourir. Nous avions été créés, à
lorigine, pour vivre éternellement. Au commencement, Dieu
avait prévu que notre vie durerait éternellement. Ainsi
la mort est une intruse, le moins naturel de tous les actes. Nous sommes
tellement habitués à la mort que nous lacceptons
comme allant de soi, comme « faisant partie de la vie »
! La
mort fait partie de la vie ?
Si cela paraît absurde et paradoxal, cest parce que ça
lest. La mort est la négation de la vie et non lun
de ses aspects. Cest
au sein de ce contexte que nous abordons le thème de ce questionnaire.
Cest sans doute cette célèbre citation dEllen
White qui lexprime le mieux, quand elle écrit que la justification
par la foi est « luvre de Dieu qui jette à
terre la gloire de lêtre humain, car cest Dieu qui
fait pour lhomme ce quil ne peut faire par lui-même».
The Faith I Live By, p. 111. Mais
quest-ce que nous ne pouvons faire par nous-mêmes ? Nous
sauver, bien sûr, nous délivrer de lacte le moins
naturel qui soit, la mort mort éternelle qui serait la
nôtre sans la grâce divine telle que la révèle
le plan du salut. En dautres termes, il nous est fait cet appel,
à la fois individuellement et en tant quEglise: «
Cherchez le SEIGNEUR et vivez ! » (Am 5.6) Tel
est le thème que nous allons étudier, ce que Dieu a accompli
pour nous et que jamais nous ne pourrions faire par nous-mêmes,
recevoir le don de la vie, la vie éternelle en Jésus.
Nous étudierons cependant ce thème dans une partie de
la Bible que nous ne lisons pas souvent, « Les petits prophètes
» «, les douze petits livres à la fin de lAncien
Testament. Ces prophètes ont été surnommés
ainsi, non parce quils sont moins importants que les « grands
prophètes », mais parce que leurs livres sont plus courts
que ceux des autres auteurs de lAncien Testament. Et
en effet, que ce soit par le biais du mariage dOsée avec
une femme adultère, ou de la tentative de Jonas de se dérober
à lappel prophétique de Dieu, ou de la vision étonnante
sur Josué et lange (et des autres également)
les petits prophètes ont à eux tous un puissant message
à donner, message qui revient très souvent, sur la grâce
divine envers des pécheurs qui ne la méritent pas. Dieu
désire nous sauver de nos péchés, des ravages produits
par le péché, la révolte et la désobéissance.
A de nombreuses reprises, dans ces livres, le Seigneur supplie son peuple
de se repentir, dabandonner ses péchés, de revenir
à lui et de choisir la vie au lieu de la mort, le salut au lieu
de la perdition, lespérance au lieu du désespoir.
Ce
thème na rien de « petit ». Il sagit
dune vérité présente, du message que Dieu
nous adresse aujourdhui, comme il la adressé à
ceux qui vivaient à lépoque de ces douze auteurs,
qui, bien que disparus depuis longtemps, nous parlent encore. La
question qui se pose est celle-ci « Allons-nous écouter?
» Certainement, car cest une question de vie ou de mort.
Zdravko
Stefanovic est professeur détudes bibliques à Florida
Hospital College à Orlando, en Floride, Il est marié et
a deux enfants. Avec sa famille, il garde un merveilleux souvenir de
ses douze ans de service missionnaire en Asie de lEst et de ses
douze ans denseignement à lUniversité de Walla
Walla. |