" À ces paroles, l'esprit d'Agrippa revint-il à
l'histoire passée de sa famille, et à leurs vains efforts
déployés contre celui que Paul prêchait ? Pensa-t-il
à son arrière-grand-père, Hérode, et au massacre
des enfants innocents à Bethléem ? À son grand-oncle
Antipas, et au meurtre de Jean-Baptiste ? À son propre père
Agrippa 1er, et au martyr de l'apôtre Jacques ? Vit-il dans les
catastrophes qui s'abattirent si promptement sur ces rois une preuve
de la désapprobation de Dieu suite à leurs crimes commis
à l'encontre de ses serviteurs ? La pompe à l'étalage
de ce jour rappelèrent-ils à Agrippa l'époque où
son propre père, un monarque plus puissant que lui-même,
s'était tenu dans cette même ville, vêtu d'une robe
somptueuse, tandis que le peuple criait qu'il était un dieu ?
Avait-il oublié, comment, avant même la disparition des
cris admiratifs, la vengeance, rapide et terrible, s'était abattue
sur l'orgueilleux roi ? Un peu de tout cela passa rapidement dans la
mémoire d'Agrippa, mais sa vanité fut flattée par
la scène magnifique devant ses yeux, et l'orgueil et la suffisance
chassèrent de son esprit toute pensée plus noble. "42
En classe, discutez de la décision de
Paul d'en appeler à César. Était-ce une bonne décision
(comparez
avec 25.25 ; 26.31, 32) ? Dans quelle mesure peut-on prendre des décisions
stratégiques légitimes pour se protéger au lieu de
dépendre totalement de la providence de Dieu ?
Réfléchissez à la déclaration
de Paul à Agrippa : " En conséquence, roi Agrippa,
je n'ai désobéi à la vision céleste "
(COL). Qu'est-ce que cela nous indique sur Paul ? Jusqu'à quel
point sommes-nous fidèles à notre appel missionnaire en
tant que chrétiens (1
P 2.9, 10) ?
Paul avait une passion pour les gens. Pas les
chiffres, les gens. Dans son audience finale à Césarée,
il dit à ceux qui l'écoutent que le désir de son
cur, c'est que tous soient comme lui. C'est-à-dire, sauvés
par la grâce de Dieu (Ac
26.29). Sa propre liberté ou la justice lui importaient
moins que leur connaissance du salut de Dieu. Que peut-on apprendre de
son exemple ici ? Combien sommes-nous prêts à sacrifier pour
voir l'Évangile se propager ?
Agrippa a eu l'occasion d'entendre l'évangile
directement de la bouche de Paul. Et pourtant, il l'a rejeté. Comment
prendre garde à ne pas passer à côté de grandes
occasions quand elles sont justes devant nos yeux ? Autrement dit, comment
rester spirituellement en phase avec les réalités qui nous
entourent ?
42 Ellen C. White Comments, The SDA Bible Commentary, vol.6,
p. 1066, 1067.