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Après avoir maintenu Paul en détention
durant deux ans simplement pour gagner la faveur des Juif, Felix fut remplacé
par Porcius Festus au poste de gouverneur de la Judée (Ac
24.27). Festus gouverna de 60 à 62 après J.-C.
Lisez Actes 25.1-5. En quoi ce passage contribue-t-il à réitérer la haine que peut susciter la prédication de la vérité chez ceux qui ne veulent pas y croire ? Sans doute parce qu'ils avaient déjà échoué une fois dans leur tentative de convaincre Felix des accusations portées contre Paul, cette fois, les chefs ne voulaient pas prendre de risques. Lors de ce qui semble avoir été la première visite de Festus à Jérusalem, ils demandèrent, comme une faveur, un changement de juridiction, en lui demandant de leur livrer Paul pour qu'il soit jugé par le sanhédrin conformément à la loi juive. Cependant, cette demande n'était qu'un prétexte qui cachait leur véritable intention : tuer Paul. Festus était disposé à examiner de nouveau l'affaire, et déclara que l'audience aurait lieu à Césarée, et non à Jérusalem, ce qui signifiait que Paul serait jugé selon la loi romaine. Dès que Festus fut de retour à Jérusalem, il convoqua le tribunal, et les adversaires de Paul commencèrent à exposer leurs accusations contre lui (Ac 25.7). Cette fois, Luc ne les répète pas, mais d'après la réponse de Paul (Ac 25.8), nous voyons qu'elles étaient similaires aux accusations portées deux ans auparavant, avec peut-être l'accent mis sur le fait qu'étant un agitateur, Paul représentait une menace également pour l'empire. Lisez Actes 25.9-12. Quand Festus sentit qu'il pouvait se servir de Paul à des fins politiques, comment Paul réagit-il ? En fin de compte, Festus ne se révéla pas très différent
de Felix sur le plan de ses stratégies politiques (Ac
24.27). Réticent à l'idée de perdre le soutien des
Juifs si tôt dans son mandat s'il déclarait Paul innocent, il
pensa à accéder à leur requête que l'apôtre
soit jugé par le sanhédrin, à Jérusalem. Mais ce n'était pas acceptable pour Paul, qui savait qu'il ne pouvait
pas s'attendre à y être traité équitablement, car
il serait livré aux caprices de ses ennemis. Alors, tirant profit de
ses droits de citoyen romain, et ne voyant aucun autre moyen de sortir de
cette situation délicate, il résolut d'en appeler à la
plus haute instance de la justice romaine, l'empereur en personne. |