Paul s'adressait à Agrippa, mais c'est Festus
qui fut le premier à réagir, comme on le voit dans Actes
26.24. Cela n'aurait pas posé de problème à
Festus si Paul avait parlé de l'immortalité de l'âme,
mais même les gréco-romains de l'Antiquité savaient
que les deux notions, l'immortalité et la résurrection,
étaient incompatibles. Ainsi, ils gardaient la première,
et rejetaient la seconde. C'est pourquoi Paul dit ailleurs que l'Évangile
est une folie pour les non-Juifs (1
Co 1,23). Avec beaucoup de respect, Paul défend le bon sens
de ses idées et se tourne vers Agrippa, un Juif qui non seulement
pouvait le comprendre, mais qui pouvait également confirmer
que ce qu'il disait était en accord avec les prophètes
hébreux (Ac
26.25,26).
Lisez Actes
26.27,28. Quelle fut la réponse d'Agrippa à la
question pressante de Paul ?
La question de Paul mit Agrippa dans une position délicate.
En tant que Juif, il ne renierait jamais sa foi en les Écritures.
D'un autre côté, s'il donnait une réponse affirmative,
il n'aurait pas d'autre choix que d'accepter que Jésus était
le Messie. Il se sortit du piège logique dans lequel il se trouvait
par une pirouette : " Peux-tu me persuader aussi rapidement
de devenir chrétien ? " (Ac 26.28, traduction de
l'auteur). C'est une meilleure traduction que le traditionnel : "
Encore un peu, tu m'auras persuadé, tu auras fait de moi un
chrétien ! " (NBS).
La réplique de Paul révèle un impressionnant
niveau d'engagement envers l'Évangile : " Que ce
soit pour un peu ou pour beaucoup, je souhaiterais, s'il plait à
Dieu, que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m'écoutent
aujourd'hui, vous deveniez tels que, moi, je suis - à l'exception
toutefois de ces liens ! " (Ac 26.29,). Dans ses dernières
paroles, l'apôtre ne plaide pas pour être libre, libre
comme ceux qui l'écoutaient. Non, il leur souhaite d'être
comme lui, mises à part les chaînes sur ses bras. Le zèle
missionnaire de Paul surpassait largement son souci de sa propre sécurité.
Lisez Actes
26.30-32. Comment Agrippa a-t-il exprimé sa conviction
de l'innocence de Paul ?
Festus avait besoin de l'aide d'Agrippa uniquement pour rédiger
son rapport (Ac
25.25-27). L'appel de Paul à César avait déjà
été formellement accordé (Ac
25.12). Le prisonnier n'était plus sous la juridiction du
gouverneur.
Lisez Actes
26.24-28. À quoi Paul fait-il appel en dernier recours,
et qu'est-ce que cela devrait nous indiquer sur ce qui devrait toujours
être notre autorité ultime en matière de foi ?