JEUDI 20 septembre, 2018

12_DÉTENTION À CÉSARÉE

Paul devant les dirigeants


Paul s'adressait à Agrippa, mais c'est Festus qui fut le premier à réagir, comme on le voit dans Actes 26.24. Cela n'aurait pas posé de problème à Festus si Paul avait parlé de l'immortalité de l'âme, mais même les gréco-romains de l'Antiquité savaient que les deux notions, l'immortalité et la résurrection, étaient incompatibles. Ainsi, ils gardaient la première, et rejetaient la seconde. C'est pourquoi Paul dit ailleurs que l'Évangile est une folie pour les non-Juifs (1 Co 1,23). Avec beaucoup de respect, Paul défend le bon sens de ses idées et se tourne vers Agrippa, un Juif qui non seulement pouvait le comprendre, mais qui pouvait également confirmer que ce qu'il disait était en accord avec les prophètes hébreux (Ac 26.25,26).

Lisez Actes 26.27,28. Quelle fut la réponse d'Agrippa à la question pressante de Paul ?

La question de Paul mit Agrippa dans une position délicate. En tant que Juif, il ne renierait jamais sa foi en les Écritures. D'un autre côté, s'il donnait une réponse affirmative, il n'aurait pas d'autre choix que d'accepter que Jésus était le Messie. Il se sortit du piège logique dans lequel il se trouvait par une pirouette : " Peux-tu me persuader aussi rapidement de devenir chrétien ? " (Ac 26.28, traduction de l'auteur). C'est une meilleure traduction que le traditionnel : " Encore un peu, tu m'auras persuadé, tu auras fait de moi un chrétien ! " (NBS).

La réplique de Paul révèle un impressionnant niveau d'engagement envers l'Évangile : " Que ce soit pour un peu ou pour beaucoup, je souhaiterais, s'il plait à Dieu, que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m'écoutent aujourd'hui, vous deveniez tels que, moi, je suis - à l'exception toutefois de ces liens ! " (Ac 26.29,). Dans ses dernières paroles, l'apôtre ne plaide pas pour être libre, libre comme ceux qui l'écoutaient. Non, il leur souhaite d'être comme lui, mises à part les chaînes sur ses bras. Le zèle missionnaire de Paul surpassait largement son souci de sa propre sécurité.

Lisez Actes 26.30-32. Comment Agrippa a-t-il exprimé sa conviction de l'innocence de Paul ?

Festus avait besoin de l'aide d'Agrippa uniquement pour rédiger son rapport (Ac 25.25-27). L'appel de Paul à César avait déjà été formellement accordé (Ac 25.12). Le prisonnier n'était plus sous la juridiction du gouverneur.

Lisez Actes 26.24-28. À quoi Paul fait-il appel en dernier recours, et qu'est-ce que cela devrait nous indiquer sur ce qui devrait toujours être notre autorité ultime en matière de foi ?