Mercredi 11 Janvier, 2012
2_ La semaine de la creation

« La croix et la création »



Lisez Jn 1.1-13. De quelle façon Jean relie-t-il la création à la croix? Pourquoi ces deux enseignements sont-ils indissociables?

En de nombreux endroits, la Bible associe clairement les facultés créatrices et rédemptrices du Seigneur. Ce lien démontre bien que la théorie de l’évolution et l’enseignement de la Bible sont inconciliables, notamment à cause de l’événement de la croix. Sinon, pourrions-nous nous imaginer que le Seigneur aurait pu s’incarner en un singe évolué, issu du cycle vicieux et douloureusement meurtrier de la sélection naturelle, afin d’abolir la mort, « le dernier ennemi » (1 Co 15.26)? Mais comment la mort pourrait-elle être considérée en «ennemie » si elle avait été l’un des moyens choisis par Dieu pour créer l’être humain, du moins selon la théorie évolutionniste? Le Seigneur aurait décimé de nombreux homo erectus, homo heidelbergensis et homo neanderthalensis avant d’aboutir à celui qui correspondait à son image (homo sapiens). Il s’ensuivrait que Jésus serait venu sauver l’humanité du processus que lui-même, en tant que Créateur, aurait utilisé pour la créer. Cela semble ridicule, n’est-ce pas?

Lisez Rm 5.12. Ce texte ne nous aide-t-il pas à comprendre combien une lecture littérale du récit de la création dans la Genèse est cruciale pour saisir l’ensemble du plan du salut?

Comment la notion de la chute, si typiquement biblique, est-elle expliquée par ceux qui cherchent à associer l’évolution et la Bible? Peut-on imaginer que Dieu ait pu se servir de la violence et de la sélection naturelle qui utilise la domination des plus forts sur les plus faibles pour aboutir à la création d’un être moralement parfait, en sachant que celui-ci aurait ensuite « chuté » dans un état de violence, d’égoïsme et de domination dont il doit être racheté pour ne pas avoir à affronter le châtiment final?

Là encore, l’absurdité d’une telle position la rend totalement caduque. La seule façon de donner un sens à la croix, à la nécessité, pour le Sauveur, de racheter la race déchue, est de reconnaître que les êtres humains ont « chuté ». Or, la « chute » implique qu’il y a régression et dégénérescence — nous sommes passés de quelque chose de bon à quelque chose de mauvais. Cela correspond parfaitement à une lecture littérale de la Bible, mais absolument pas à la théorie de l’évolution. Et certes, la notion d’évolution fait de la chute de l’humanité et de la croix un objet de moquerie.