Comme nous l'avons vu hier, Paul a montré que les interactions
entre Dieu et Abraham prouvaient que le salut ne vient que par la promesse
de la grâce et non par la loi. Ainsi, si les Juifs voulaient
être sauvés, ils devaient abandonner leur confiance en
leurs uvres et accepter la promesse abrahamique, désormais
accomplie dans la venue du Messie. C'est exactement la même chose
pour quiconque, Juif ou Gentil, qui pense que ses " bonnes "
uvres suffisent à le mettre en règle avec Dieu
" L'idée d'après laquelle un homme peut se
sauver par ses uvres se trouvait à la base de toutes les
religions païennes. [...] Partout où elle s'établit,
elle renverse les digues qui s'opposent à l'envahissement du
péché "22.
Qu'est-ce que cela signifie ? Pourquoi cette idée que nous
pouvons nous sauver nous-mêmes par nos uvres nous expose-t-elle
autant au péché ?
S'il existait une loi qui puisse donner la vie, ce serait forcément
la loi de Dieu. Or, Paul dit qu'aucune loi ne peut donner la vie, pas
même la loi de Dieu, car tous ont transgressé cette loi,
et tous sont donc condamnés par elle.
Mais la promesse de la foi, plus pleinement révélée
à travers Christ, délivre tous les croyants qui, autrement,
se retrouveraient sous la loi. Autrement dit, ils sont libérés
de la condamnation, ainsi que du fardeau qui consiste à vouloir
obtenir le salut par la loi. La loi devient un fardeau quand elle est
présentée sans la foi, sans la grâce, car sans
la foi, sans la grâce, sans la justice qui vient par la foi,
être sous la loi signifie être sous le fardeau et la condamnation
du péché.
Quelle est la place de la justification par la foi dans votre
marche avec Dieu ? Autrement dit, que pouvez-vous faire pour vous assurer
qu'elle n'est pas brouillée par d'autres aspects de la vérité
au point de perdre de vue cet enseignement crucial ?
Après tout, à quoi servent ces autres enseignements sans
celui-ci ?
22. Ellen G. White, Jésus-Christ, chap. 3, p. 27.