Nous entendons souvent les gens dire que sous la Nouvelle
Alliance, la loi a été abolie, et ils citent des textes
qui, selon eux, prouvent ce qu'ils avancent. Pourtant, ni la logique
derrière cette déclaration ni la théologie ne
sont très solides.
Lisez 1
Jean 2.3-6 ; 3.4 et Romains 3.20. Que nous disent ces textes
sur le lien entre la loi et le péché ?
Il y a quelques siècles, l'auteur irlandais Jonathan Swift
a écrit : " Disons qu'un homme déclare que les
mots "boire, tricher, mentir "voler sont par une loi expulsés
de la langue anglaise et des dictionnaires est-ce que nous nous réveillerions
tous le lendemain matin tempérants, honnêtes et justes,
et aimant la vérité ? Serait-ce une conséquence
logique ? " 23
De la même manière si la loi de Dieu avait été
abolie alors pourquoi le mensonge, le meurtre, et le vol sont-ils toujours
considérés comme mauvais ? Si la loi de Dieu avait été
changée alors il faudrait aussi changer la définition
du péché. Ou bien si la loi de Dieu avait été
abolie, alors le péché aussi serait aboli, et qui peut
croire une chose pareille ? Voir également 1
Jn 1.7-10 ; Jc 1.14,15.
Dans le Nouveau Testament, il est question aussi bien de la loi que
de l'Évangile. La loi montre ce qu'est le péché.
L'Évangile indique le remède à ce péché
c'est-à-dire la mort et la résurrection de Jésus.
S'il n'y a pas de lois, il n'y a pas de péché, alors
dans ce cas, de quoi sommes-nous sauvés ? Ce n'est que dans
le contexte de la loi, et de sa validité permanente, que l'Évangile
a du sens. Nous entendons souvent que la Croix a invalidé la
loi. C'est assez ironique, car la Croix montre que la loi ne peut être
abrogée ni modifiée. Si Dieu n'a pas abrogé ni
même changé la loi avant que le Christ ne meure sur la
croix, alors pourquoi le faire après ? Pourquoi n'a-t-il pas
aboli la loi juste après le péché de l'humanité,
pour s'épargner le châtiment légal qu'entraine
la transgression de la loi ? De cette façon, Jésus n'aurait
jamais eu à mourir. La mort de Jésus montre que si la
loi avait pu être changée ou abrogée, cela aurait
dû être fait avant la Croix, et non après. Ainsi,
rien ne montre la validité permanente de la loi davantage que
la mort de Jésus, qui a eu lieu précisément parce
que la loi ne pouvait être changée.
Si la loi avait pu être changée pour se mettre au
niveau de notre condition déchue, est-ce que cela n'aurait pas
été une meilleure solution, au lieu que Jésus
ait à mourir ? S'il n'y avait aucune loi divine contre l'adultère,
cet acte causerait-il pour autant moins de souffrance et de peine qu'il
n'en cause aujourd'hui à ceux qui en sont victimes ? En quoi
votre réponse vous aide-t-elle à comprendre pourquoi
la loi de Dieu est toujours en vigueur ? Quel est votre propre vécu
des conséquences de la transgression de la loi de Dieu ?
23. Jonathan Swift, A Modest Proposal and Other Satires [Une modeste
proposition et autres satires], Prometheus Books, New York, 1995, p.
205.