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La question que Paul traite ici dépasse
la simple théologie. Elle va au cur du salut et de notre relation
avec Dieu. Si l'on croit que l'on doit gagner son acceptation, que l'on doit
atteindre un certain standard de sainteté avant d'être justifié
et pardonné, alors naturellement, l'on se tournera vers soi et l'on
regardera à soi et à ses actions. La religion peut devenir extrêmement
égocentrique, et c'est pourtant bien la dernière chose dont nous
ayons besoin. À contrario, si l'on saisit la grande nouvelle que la
justification est un don qui vient de Dieu, totalement immérité,
comme il est facile et naturel de concentrer notre attention sur l'amour et
la miséricorde de Dieu, au lieu de ne penser qu'à soi-même
! Et pour finir, qui a le plus de chances de refléter l'amour et le
caractère de Dieu celui qui se préoccupe de lui-même, ou
celui qui se préoccupe de Dieu ?
Lisez Romains 4.6-8. Comment Paul développe-t-il ici le thème de la justification par la foi ? " Le pécheur doit s'approcher du Christ avec foi, s'approprier ses mérites déposer ses péchés sur Celui qui s'offre à les porter, et recevoir son pardon. C'est pour cela que le Christ est venu dans le monde. Ainsi, la justice du Christ est imputée au pécheur repentant et croyant. Celui-ci devient membre de la famille royale "21 Paul poursuit en expliquant que le salut par la foi est non seulement pour les Juifs, mais aussi pour les Gentils (Rm 4.9-12). En fait, si l'on veut être précis, Abraham n'était pas juif. Ses ancêtres étaient païens (Jos 24.2). La distinction Gentil-Juif n'existait pas à son époque. Quand Abraham a été justifié (Gn 15.6), il n'a même pas été circoncis. Ainsi, Abraham est devenu le père, aussi bien des incirconcis que des circoncis, ainsi qu'un grand exemple pour Paul qui a pu démontrer l'universalité du salut. La mort de Christ était pour tout le monde, quelle que soit son origine ou sa nationalité (He 2.9). Étant donné l'universalité de la Croix, et ce qu'elle
nous dit sur la valeur de chaque être humain, pourquoi les préjugés
raciaux, ethniques ou nationaux sont-ils une chose aussi horrible ? 21. Ellen G. White, Messages choisis, vol. 1, chap. 26, p. 252. 15. Ellen G. White, Messages choisis, vol. 1, chap. 57, p. 430. |