L'enseignement le plus radical de Jésus est peut-être
celui qui se trouve dans Matthieu. 5.48. Lisez cetexte. Comment, surtout
en tant que pécheurs mêmes-nous censés faire cela
?
De tous les enseignements du sermon sur la montagne, celui-ci doit
être l'un des étonnants, le plus " extrême
". Être aussi parfait que " votre Père
céleste " Qu'est-ce que cela signifie ?
Un élément essentiel pour comprendre ce texte se trouve
au tout début du verset : " Soyez donc ".
Ce " donc " implique une conclusion, une déduction
par rapport à ce qui précède. De quoi s'agit-il
?
Lisez Matthieu
5.43-47. En quoi ces versets, qui trouvent leur conclusion dans
Matthieu 5.48, nous aident-ils à mieux comprendre ce que Jésus
veut dire dans Matthieu
5.48 ? Voir également Lc 6.36.
Ce n'est pas la première fois qu'une idée pareille
apparaît dans la Bible. Bien longtemps avant, clans le livre
du Lévitique (19.2), le Seigneur dit à son peuple : "
Vous serez saints, car moi, le Seigneur, votre Dieu, je suis
saint ". Dans Luc (6.36), Jésus déclare
: " Soyez donc pleins de compassion, tout comme votre Père
aussi est plein de compassion " (SG21).
Tout le passage dans Matthieu
5.43-48 ne parle pas d'une conformité extérieure
à des règles et à des standards, même si
c'est important. Tout le propos du passage est plutôt d'aimer
les gens, pas seulement ceux que n'importe qui pourrait aimer, mais
ceux que, selon les standards du monde, nous n'aimons généralement
pas (à nouveau, il s'agit des standards du royaume de Dieu,
pas de celui des hommes).
Ce qu'il est important de ne pas oublier ici, c'est que Dieu ne nous
demande pas quelque chose qu'il ne peut pas accomplir en nous. Livrés
à nous-mêmes, dominés par notre cœur égoïste
et pécheur, qui parmi nous aimerait ses ennemis ? Ce n'est pas
ainsi que va le monde, mais ne sommes-nous pas citoyens d'un autre
royaume ? Nous avons la promesse que si nous nous abandonnons à
Dieu, alors " celui qui a commencé en vous une œuvre
bonne en poursuivra l'achèvement jusqu'au jour de Jésus-Christ
" (Ph 1.6), et quelle plus grande œuvre Dieu pourrait-il
faire, si ce n'est de nous amener, à notre niveau, à
aimer comme il nous aime ?
Jusqu'à quel point votre serait-elle différente, si
vous aimiez vos ennemis ?