LUNDI 11 avril, 2015

3_ Le sermon sur la montagne


Le sermon ou la loi

Certains chrétiens voient le sermon sur la montagne comme une nouvelle " loi de Christ ", celle qui remplacerait la " Loi de Dieu ". Ils prétendent qu'un système légaliste a désormais été remplacé par un système de grâce, ou bien que la loi de Jésus diffère de la Loi de Dieu lui-même. Ces idées sur le sermon sur la montagne sont fausses.

Que nous indiquent les textes suivants sur la loi, et indirectement sur l'idée que la loi (c'est-à-dire les Dix Commandements) aurait été remplacée par le sermon la montagne (Mt 5.17-19, 2122, 27,28 ; voir également Jc 2.10, 11 ; Rm 7.7) ?

Craig S. Keener a écrit : " La plupart des Juifs comprenaient les commandements dans le contexte de la grâce [...] ; étant donné ses exigences pour davantage de grâce en pratique [...], Jésus voyait sans aucun doute les exigences du royaume la lumière de la grâce (comparez Mt 6.12 ; Lc 11.4 ; Mc 11.25 ; Mt 614,15 ; 10.15). Dans les récits des évangiles, Jésus s'ouvre à ceux qui s'humilient, reconnaissant le droit de Dieu à régner même si, en pratique, ils ne peuvent atteindre l'objectif de la perfection morale (5.48). Mais la grâce du royaume que Jésus a réclamée n'était pas la grâce sans œuvres de la majorité du christianisme occidental ; dans les évangiles, le message du royaume transforme ceux qui l'accueillent humblement, et il écrase les arrogants, ceux qui sont satisfaits, religieusement et socialement. " 10

Lisez Genèse 15.6. En quoi ce texte nous aide-t-il à comprendre que le salut a toujours été au salut par la foi?

La foi de Jésus-Christ n'était plus une foi nouvelle. Il s'agissait de la même foi depuis la Chute. Le sermon sur la montagne ne prône pas le salut par grâce en remplacement du salut par les œuvres. Il n'y a jamais rien eu d'autre que le salut par grâce. Les enfants d'Israël étaient sauvés par grâce à la mer Rouge avant qu'on leur demande d'obéir au mont Sinaï (voir Ex 20.2).

10 The Gospel of Matthew: a socio-rhetorical commentary, Grand Rapids: William B. Eerdmans Publishing Company 2009, p. 161, 162.