Au vu des incroyables enjeux du grand conflit, l'on se dit que c'est
proprement sidérant que Jésus ait choisi d'employer des
êtres humains pour l'assister dans son ministère, en particulier
des gens aussi imparfaits que ceux qu'il a choisis. Bien entendu, vu
l'état de l'humanité déchue, aucun de ceux qu'il
a choisis ne pouvait de toute façon être sans défaut
moral.
Parcourant les rives nord de la Mer de Galilée, suivi par
une foule de gens, Jésus remarque deux bateaux de pécheurs
que les propriétaires sont en train de nettoyer après
une nuit improductive. Ces pécheurs connaissent déjà
Jésus. Il a enseigné dans leur synagogue, où il
a ébahi tout le monde par ses paroles (Lc
4.31, 32). Jésus a même délivré un homme
d'un démon dans leur synagogue, et tout le monde a été
très étonné (Lc
4.33-36). Ils ont vu Jésus chez Pierre, guérissant
sa belle-mère (Lc
4.38, 39), et plus tard ce soir-là, en guérir beaucoup
d'autres (Lc
4.40, 41).
Il n'est pas surprenant qu'une foule suive Jésus le long du
rivage. Jésus monte dans le bateau de Pierre, s'éloigne
un peu du bord pour que tous puissent le voir, puis s'adresse aux gens
(Lc
5.3). Quand il a fini, il dit à Pierre de jeter son filet
fraichement nettoyé dans les eaux profondes. Pierre pense certainement
que cela ne donnera rien, mais par respect pour Jésus, il fait
comme il a dit.
Lisez Luc
5.6-8.
Que nous enseigne la réaction de Pierre sur lui, et comment
nous aide-t-elle à comprendre pourquoi, malgré ses défauts
évidents, Jésus l'a choisi?
La réaction de Pierre est remarquable. C'est peut-être
un parallèle à Jacob luttant avec l'ange : la même
prise de conscience de la Divine Présence, et un sentiment écrasant
d'indignité (Gn
32.24-30). Une chose est claire : Pierre a pris conscience de son
état de pécheur, car il savait qu'il se trouvait en la
présence du Seigneur. Cette confession publique de son état
de péché contraste nettement avec, par exemple, la réaction
de certains chefs religieux, qui parlaient de Jésus comme d'un
pécheur (voir Jn
9.24) au lieu de reconnaitre, en sa présence, leur propre
état de péché.
Luc
5.11 déclare qu'ils " laissèrent tout
" et le suivirent, ce qui signifie que, quand leurs filets
étaient si pleins qu'ils étaient sur le point de rompre,
les hommes les ont néanmoins laissés pour suivre Jésus.
Quel message y a-t-il pour nous ici ?