DIMANCHE 14 février, 2016

8_ FRÈRES D'ARMES

 

L'appel de Pierre

 


Au vu des incroyables enjeux du grand conflit, l'on se dit que c'est proprement sidérant que Jésus ait choisi d'employer des êtres humains pour l'assister dans son ministère, en particulier des gens aussi imparfaits que ceux qu'il a choisis. Bien entendu, vu l'état de l'humanité déchue, aucun de ceux qu'il a choisis ne pouvait de toute façon être sans défaut moral.

Parcourant les rives nord de la Mer de Galilée, suivi par une foule de gens, Jésus remarque deux bateaux de pécheurs que les propriétaires sont en train de nettoyer après une nuit improductive. Ces pécheurs connaissent déjà Jésus. Il a enseigné dans leur synagogue, où il a ébahi tout le monde par ses paroles (Lc 4.31, 32). Jésus a même délivré un homme d'un démon dans leur synagogue, et tout le monde a été très étonné (Lc 4.33-36). Ils ont vu Jésus chez Pierre, guérissant sa belle-mère (Lc 4.38, 39), et plus tard ce soir-là, en guérir beaucoup d'autres (Lc 4.40, 41).

Il n'est pas surprenant qu'une foule suive Jésus le long du rivage. Jésus monte dans le bateau de Pierre, s'éloigne un peu du bord pour que tous puissent le voir, puis s'adresse aux gens (Lc 5.3). Quand il a fini, il dit à Pierre de jeter son filet fraichement nettoyé dans les eaux profondes. Pierre pense certainement que cela ne donnera rien, mais par respect pour Jésus, il fait comme il a dit.

Lisez Luc 5.6-8.
Que nous enseigne la réaction de Pierre sur lui, et comment nous aide-t-elle à comprendre pourquoi, malgré ses défauts évidents, Jésus l'a choisi?

La réaction de Pierre est remarquable. C'est peut-être un parallèle à Jacob luttant avec l'ange : la même prise de conscience de la Divine Présence, et un sentiment écrasant d'indignité (Gn 32.24-30). Une chose est claire : Pierre a pris conscience de son état de pécheur, car il savait qu'il se trouvait en la présence du Seigneur. Cette confession publique de son état de péché contraste nettement avec, par exemple, la réaction de certains chefs religieux, qui parlaient de Jésus comme d'un pécheur (voir Jn 9.24) au lieu de reconnaitre, en sa présence, leur propre état de péché.

Luc 5.11 déclare qu'ils " laissèrent tout " et le suivirent, ce qui signifie que, quand leurs filets étaient si pleins qu'ils étaient sur le point de rompre, les hommes les ont néanmoins laissés pour suivre Jésus.
Quel message y a-t-il pour nous ici ?