MERCREDI 26 août, 2015
9_ Pierre et les païens

 

La vision de Pierre


Comme nous l'avons vu hier, après sa rencontre avec Corneille, Pierre a changé d'attitude envers les païens, changement que les autres croyants juifs n'avaient pas encore compris (voir Ac 10.44, 45). Qu'est-il arrivé qui a changé Pierre?

Lisez Actes 10.9-22 et 11.1-10.
Que disent ces passages sur combien sa mauvaise attitude était ancrée, et sur le fait qu'il ait fallu aller jusque-là pour le faire changer d'avis?

La conversion de Corneille et le rôle de Pierre dans le témoignage ont été si importants pour la mission de l'église que Dieu a communiqué de manière surnaturelle avec eux deux, le missionnaire et l'hôte final du missionnaire : pendant qu'un ange visitait Corneille, Pierre recevait une vision.

De même, Pierre est resté chez un tanneur à Joppé (Ac 9.43; 10.6, 32), détail qu'il ne faut pas négliger. Le tannage et les tanneurs étaient répugnants pour les Juifs car ils manipulaient des cadavres et utilisaient des excréments dans leur travail. Les tanneries n'étaient pas autorisées dans les villes. Remarquez que celle de Simon était située " au bord de la mer " (Ac 10.6).

Le séjour de Pierre chez un tanneur indique que déjà, avant sa vision, il avait compris que certaines de ses comportements passés étaient aux antipodes de l'évangile. Pierre, ainsi que la famille de Corneille, avaient besoin de laisser tomber quelques bagages culturels. Tous les peuples, représentés par " toutes sortes d'animaux " (PDV) dans la vision de Pierre, sont les enfants de Dieu.

L'appel de Pierre à aller témoigner à Corneille impliquait que, bien que tous les peuples soient acceptables devant Dieu, toutes les religions ne sont pas également acceptables. Corneille était déjà un homme " religieux ", presque comme à peu près tout le monde dans la société antique. En tant que soldat, il devait connaitre le culte de Mithra et en tant qu'officier, il devait prendre part au culte de l'empereur. Mais cela n'était pas acceptable aux yeux de Dieu.

Il y a là une leçon aujourd'hui pour tous ceux qui approchent les religions non-chrétiennes comme si elles étaient sur un pied d'égalité avec le christianisme. Bien que ce soit parfois fait dans un esprit de politiquement correct, une telle attitude tend à édulcorer les affirmations bibliques de la singularité et de la finalité chrétiennes.

Comment faire preuve de respect à des gens dont la foi est fausse sans donner l'impression que nous respectons ces croyances nous-mêmes ? Quelle est la différence entre respecter les gens et respecter leurs croyances ?