LUNDI 12 juillet, 2015

3_ UNE MISSIONNAIRE IMPROBABLE


Un témoin improbable


Lisez 2 Rois 5.1-7.

Que se passe-t-il ici? Pourquoi les Syriens auraient-ils ne serait-ce qu’écouté ce qu’une petite esclave étrangère avait à dire? Quelles auraient pu être les implications cachées de ce qui se disait?

La Bible ne nous donne pas de détails réels sur la manière dont cette jeune fille se comportait chez Naaman, mais il est clair qu’une chose chez elle avait attiré l’attention de la famille. Pensez-y : sur la parole d’une petite file captive dans sa maison, un chef militaire riche et puissant va voir son roi, lui rapporte ses paroles, puis obtient sa permission de s’en aller. Mieux : il emporte avec lui des cadeaux à remettre au prophète.

De toute évidence, les textes ne disent pas tout. Néanmoins, Dieu disposait d’un agent spécial qui a implanté la connaissance de qui il était dans la classe dirigeante de Syrie une petite fille hebraïque anonyme, esclave, arrachée de sa maison par une expédition syrienne. Au lieu de s’attarder sur la cruauté et l’absurdité de cet acte, et au lieu de ruminer sur sa vie de servitude, elle a partagé sa foi inébranlable en la puissance transformatrice de Dieu, qui œuvrait à travers Elisée en Samarie (v.3). Ainsi, tout comme Daniel et ses compagnons à Babylone, elle a pu changer son adversité en une manière de glorifier Dieu, et Dieu a ainsi changé sa captivité en une occasion de partager sa foi.

D’après Ellen White, « la conduite de la jeune captive dans ce foyer idolâtre est la démonstration frappante de l’influence profonde qu’exerce l’éducation familiale sur un enfant. »

Qu’est-ce que cela nous dit sur la manière dont notre foi, notre mode de vie, et nos actes peuvent attirer les autres à nous, et aux vérités qui nous ont été confiées?

Ce qui est fascinant dans cette histoire, c’est la réaction du roi d’Israël quand il lit la lettre. « Suis-je Dieu ? Puis-je guérir la lèpre ? ». Ses paroles révèlent combien la maladie était redoutée et pourquoi seul un miracle pouvait apporter une guérison.

Pour une raison ou pour une autre, la lettre impliquait que l’on s’attendait à ce que le roi ait la capacité de guérir Naaman. Le roi savait qu’il ne pouvait pas faire cela, et il pensait donc qu’il s’agissait d’un piège pour semer le désordre.