JEUDI 23 avril, 2015

4_ L’APPEL DES DISCIPLES

Le prix à payer pour être disciple


Socrate a eu Platon. Gamaliel a eu Saul. Les différents chefs des différentes religions ont leurs fidèles. La différence entre ces disciples et être disciple de Jésus, c’est que les premiers sont fondés sur le contenu de la philosophie humaine, tandis que pour Jésus, les racines se trouvent dans sa personne et ses réalisations. Le discipulat chrétien ne se fonde pas uniquement sur les enseignements de Jésus, mais également sur ce qu’il a accompli pour le salut humain. Ainsi, Jésus demande à tous ses disciples de s’identifier pleinement à lui, de prendre leur croix, et de suivre ses instructions. Sans des gens qui marchent dans les pas du Calvaire, il n’y a pas de disciple chrétien.

Lisez Lc 9.23-25, Matthieu 16.24-28, Marc 8.34-36.

Quel est le message crucial donné ici pour tout individu qui se dit chrétien?

Le discipulat chrétien est un lien opérationnel entre celui qui est sauvé et le Sauveur. En tant que sauvés, nous devons suivre le Sauveur. C’est ainsi que Paul a déclaré: « Je suis crucifié avec le Christ : ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2.20.)

Le prix à payer pour être disciple est défini dans Luc 9.23: « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. » Remarquez les verbes d’action : « renie, charge, suive. » Quelle meilleure définition du reniement que celui de Pierre? Pierre a dit : « je ne connais pas Jésus ». Alors quand l’appel à devenir disciple exige que je me renie, je dois être en mesure de dire que je ne me connais pas. Le Moi est mort. À sa place, le Christ doit vivre (Ga 2.20). Ensuite, se charger de sa croix quotidiennement/chaque jour est un appel à vivre l’auto crucifixion de manière constante. Enfin, suivre exige que notre point de mire et la direction de notre vie, ce soit le Christ et lui seul.

Jésus va plus loin encore dans le prix à payer pour être disciple, comme on le lit dans Lc 9.5-62: rien ne passe avant Jésus. Lui, et lui seul, a la priorité en matière d’amitié et de camaraderie, de travail et d’adoration. Pour le disciple chrétien, la mort à soi-même n’est pas une option. C’est une nécessité. « Quand le Christ appelle un homme, il lui demande de venir mourir. [...] C’est la même mort chaque fois : la mort en Jésus-Christ. La mort du vieil homme à son appel. [...] Seul l’homme qui est mort à lui-même peut suivre le Christ. » Dietrich Bonhoeffer, The Cost of discipleship (New York: The Macmillan Co., 1965), p. 99.

Que vous a couté le fait de suivre Jésus ? Pensées. Pensez sérieusement. A votre réponse et à ses implications.