Bien que Jésus fut totalement conscient qu’il était
à la fois le Fils de l’homme et le Fils de Dieu (Lc
22.67-70), Fils de l’homme était sa manière
favorite de se designer. Personne d’autre ne s’est jamais
adressé à lui de cette manière. Il n’y a
que dans le discours d’Etienne (Ac
7.56) ainsi que dans Apocalypse
1.13 et 14.14 que ce titre apparait. L’expression est mentionnée
plus de 80 fois dans les évangiles et 25 fois rien que dans
Luc. L’emploi que Luc en fait montre son intérêt
profond pour l’humanité de Jésus comme homme universel
envoyé par Dieu pour proclamer la bonne nouvelle du salut.
« L’humanité du Fils de Dieu est tout pour nous.
C’est la chaine d’or qui relie notre âme au Christ,
et par lui à Dieu. Cela doit être le sujet de nos études.
Le Christ a été réellement homme ; il a prouvé
son humilité en devenant homme. Dans sa chair, il était
Dieu néanmoins. » Ellen White, Messages choisis,
p. 286.
L’emploi de l’expression Fils de l’homme dans Luc
nous donne plusieurs enseignements sur la nature, la mission, et le
destin du Jésus incarné.
D’abord, ce titre l’identifie comme humain (Lc
7.34), sans adresse ni sécurité humaine (Lc
9.58).
Ensuite, Luc emploie ce titre pour affirmer la nature et le statut
divins du Christ car le Fils de l’homme est maitre du sabbat (Lc
6.5). Par conséquent, il est également le Créateur,
avec le pouvoir de pardonner les péchés (Lc
5.24).
Troisièmement, pour accomplir cette mission de rédemption
décrétée par la Divinité dès avant
la fondation du monde (Ep
1.3-5), le Fils de l’homme est venu chercher et sauver les
perdus (Lc
9.56, 19.10). Mais la rédemption elle-même ne peut
être achevée avant que le Fils de l’homme souffre
beaucoup qu’il soit rejeté [...] qu’il soit tué
et qu’il se réveille le troisième jour (Lc
9.22). Cette conscience du Fils de l’homme sur le chemin qu’il
devait prendre, ainsi que le prix qu’il a dû payer pour
la rédemption de l’humanité du péché,
révèlent non seulement l’origine divine du plan
de la Rédemption, mais également la soumission du Christ
à ce plan.
Quatrièmement, remarquez quel portrait exhaustif du Messie
souffrant Luc dresse dans les passages suivants : sa prescience de
la Croix (Lc
18.31-33), de la trahison (Lc
9.44), de sa mort comme accomplissement de la prophétie
(Lc
22.22), de sa crucifixion et de sa résurrection (Lc
24.7; comparez avec Lc 11.30), et de son rôle comme Médiateur
devant le Père (Lc
12.8).
Cinquièmement, Luc voit le Fils de l’homme en référence
aux derniers jours comme celui qui revient sur terre pour récompenser
ses saints et en finir avec le grand conflit (Lc
9.26; 12.4; 17.24, 26, 30; 21.36; 22.69).
En bref, le titre de Fils de l’homme réunit les
multiples facettes non seulement de l’identité de Christ,
mais de ce qu’il est venu faire, et de ce qu’il a déjà
accompli et ce qu’il va accomplir pour nous dans le plan du salut.