MARDI 3 février, 2015
6_ CE QUE VOUS AVEZ N’EST PAS


Les yeux du Seigneur


" Les yeux du Seigneur sont en tout lieu, surveillant les mauvais et les bons" (Pr 15.3). Que ressentez-vous à la lecture de ce verset, et pourquoi?

Dans les deux chapitres suivants de Proverbes, le ton change. Ces chapitres sont plus théologiques que les précédents. Le Seigneur est mentionné plus souvent que dans les proverbes précédents. On nous dit également quelque chose d’incroyable à son propos : " que ses yeux sont en tout lieu " (Pr 15.3).

Cette conscience aigüe de la présence du Seigneur est précisément ce que les Israelites de l’époque appelaient la crainte du Seigneur. On retrouve la même association dans les Psaumes : "l’œil du Seigneur est sur ceux qui le craignent" (Ps 33.18). De la même manière, Job décrit Dieu comme celui qui regarde jusqu’aux confins de la terre et qui voit tout ce qui arrive sous le ciel (Jb 28.24). A cause de cela, Job conclut : "la crainte du Seigneur, voilà la sagesse !" (Jb 28.28).

Ce proverbe nous rappelle la capacité que Dieu a à voir le bien et le mal, peu importe où ils se trouvent. Comme Salomon l’avait compris (1 R 3.9), la véritable sagesse est la capacité à discerner le bien du mal. À un niveau humain, cette connaissance devrait nous aider à nous souvenir constamment de faire le bien et jamais le mal, car Dieu voit tout ce que nous faisons, même si personne d’autre ne nous voit. Nous nous trompons nous-mêmes en pensant que pour l’instant, nous nous en sortons impunément, que l’on s’en sort vraiment impunément. Finalement, on ne s’en sort jamais impunément.

Ainsi, soyons diligents, car il n’y a aucune créature qui soit invisible devant lui: tout est mis à nu et terrassé aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte (He 4.13, Colombe).

Lisez Proverbes 15.3, Esaïe5.20, et Hébreux 5.14. Quel message d’une importance vitale pour nous renferment ces versets, en particulier à une époque où l’idée même du « bien et du mal »est souvent floue, avec les gens qui prétendent que le bien et le mal sont relatifs, ou que ce sont simplement des idées humaines qui n’ont aucune existence objective en dehors de ce que nous disons d’elles ? En quoi une telle notion du bien et du mal est-elle fausse, et pourquoi est-elle si dangereuse?