Lisez Jacques
1.2, 3 ; 1 P 1.6 ; 4.12, 13.
Quelle est lattitude commune de Jacques et de
Pierre concernant les épreuves ? Comment devons-nous
réagir devant cette incroyable injonction biblique?
Personne naime souffrir; nous évitons la souffrance
autant que nous le pouvons. Le mot grec utilisé au
verset
3 pour lépreuve de notre foi est dokimion.
Il concerne le processus qui cherche à prouver lauthenticité
de quelque chose. Pierre apparente cette épreuve
de notre foi à la manière dont le feu purifie
lor; bien quune telle épreuve ne soit
pas forcément agréable, Dieu sattend
à un résultat couronné de succès.
Les épreuves ne doivent pas nous décourager
; car si nous demeurons fidèles, nous sortirons «
comme de lor » (Jb
23.10, comparez avec Pr 17.3).
Ainsi, nous devons nous réjouir quand les épreuves
surviennent, en particulier par rapport à notre foi,
car Jésus dit: « Réjouissez-vous
et soyez transportés dallégresse, parce
que votre récompense est grande dans les cieux
» (Mt 5.12). De même, les épreuves approfondissent
notre appréciation de ce que le Christ a enduré
pour nous. Comme le souligne 1
Pierre 4.13, elles nous permettent de prendre part aux
souffrances du Christ.
En bref nous devons voir au-delà de chaque épreuve
et nous représenter le résultat voulu par
Dieu. Cest là que la foi entre en scène.
Nous devons croire en un Père aimant, nous fier à
sa sagesse, et agir en fonction de sa Parole. Nous pouvons
lui confier notre avenir en toute sécurité
(voir Rm
8.28). En fait, ce nest que par la foi, en connaissant
pour nous-mêmes lamour de Dieu, et en vivant
par la foi à la lumière de cet amour, que
nous pourrons nous réjouir dans nos épreuves.
Dans Jacques
1.3, le but ultime de lépreuve de notre
foi est la « patience » (Colombe). Le
mot grec (hypomonë) peut également se traduire
par « endurance » (NBS) ou « persévérance
» (BFC). Hypomonë fait référence
à ce qui survit à tout le reste, car il se
repose avec confiance dans lassurance de la délivrance
finale de Dieu (comme dans Lc
21,19).
Cest une chose que de rester fidèle à
Dieu dans les épreuves, cest-à-dire
de ne pas perdre la foi, mais de saccrocher au Seigneur,
même dans les temps les plus difficiles. Mais on nous
dit de nous réjouir dans nos épreuves. Nest-ce
pas un peu trop demander? Après tout, il est parfois
assez difficile comme cela simplement de rester fidèle
dans les épreuves, mais de se réjouir dans
ces épreuves! Et pourtant, cest ce que lon
nous dit. Comment, dans ce cas, apprendre à nous
réjouir quand cest bien la dernière
chose que nous ayons envie de faire?