Quand quelqu’un commet une faute, la
tendance naturelle est pour lui de tenter d’échapper
à sa responsabilité. Souvent, les gens tentent
de faire cela en reportant la responsabilité sur
quelqu’un d’autre, y compris la personne à
laquelle on a fait du mal. Les meurtriers s’excusent
en invoquant la légitime défense ou leur enfance
difficile. Les maris et les épouses qui divorcent
accusent l’autre d’avoir fait échouer le
mariage. Ceux qui ont assassiné les martyrs de la
foi chrétienne faisaient porter la faute sur les
martyrs eux-mêmes en les accusant d’hérésie.
C’est vrai, Jésus a bien averti ses disciples
: « l’heure vient même ou quiconque
vous tuera pensera offrir un culte à Dieu
» (Jn 16.2). D’ailleurs, nous pensons que Jacques
a également été tué pour sa
foi.
À la lumière de tout cela, les
paroles de Jacques 5.6 sont lourdes de sens : « Vous
avez condamné, vous avez assassiné le juste;
il ne vous résiste pas. »
Combien de fois avez-vous condamné
les autres, pour vous rendre compte ensuite que c’est
vous qui aviez tort en réalité ? Réfléchissez
en particulier à la dernière expression du
verset.
Cela signifie-t-il que nous devions laisser
les gens nous marcher dessus ? D’un autre côté,
combien de disputes avez-vous eues qui n’auraient jamais
eu lieu si vous n’aviez pas opposé de résistance?
Que veut dire Jésus quand il parle de « tendre
l’autre joue »? (Mt
5.39) Comment, sur un plan pratique, faire cela (ou
bien le problème se situe-t-il au niveau du fait
que nous voulons être « concret »
à ce sujet alors qu’il n’y a rien de concret
là-dedans)
Comme nous l’avons vu, Jacques avait
beaucoup de choses à dire sur les riches et les pauvres.
Cependant, il faut garder à l’esprit que Jacques
ne condamne jamais les riches simplement parce qu’ils
sont riches. Ce sont leurs attitudes et leurs actes qui
importent aux yeux de Dieu. De la même manière,
le simple fait d’être démuni financièrement
ne gagne par le cœur de Dieu en soi. Ce sont les «
pauvres en esprit » et les « riches
de foi » qui seront « héritiers
du royaume »(Mt
5.3. Jc 2.5). Ces qualités inhérentes
n’ont pas forcément de liens avec notre condition
financière personnelle, même si elles peuvent
en avoir un. Ceux qui sont riches, qui se sont enrichis
(Ap
3.17) sont peut-être plus démunis spirituellement
qu’ils ne le pensent. Dieu a mis en garde Israël
de peur qu’après leur entrée dans la
terre promise, ils ne deviennent prospères et en
oublient que toutes les bonnes choses viennent de Dieu,
y compris « la force pour acquérir ces
richesses » (Dt
8.11-18).