Le chapitre 5 de Jacques commence par un grand boum :
« À vous, maintenant, les riches: Pleurez,
hurlez à cause des misères qui viennent sur
vous! » (Jc 5.1). Cest sûr, cela
a dû capter lattention de ses auditeurs.
Dans Jacques
1.10, 11, il a rappelé aux riches le caractère
éphémère des richesses. Ici, au chapitre
5, il conseille ceux qui sy accrochent obstinément
à pleurer et hurler. Cest comme si leur jugement
imminent était déjà rendu. La description
frappante se poursuit dans tout notre passage de cette semaine,
évoquant la divine rétribution pour les excès
de méchanceté qui caractérise la période
qui précède immédiatement le retour
du Christ (voir
Lc 17.27-29; 2 Tm 3.1, 2; Ap 18.3, 7). Chose intéressante,
le mot grec traduit par « misères »
dans Jacques
5.1 vient de la même racine employée pour
décrire Laodicée comme étant misérable
dans Apocalypse 3.17.
Il y a tant dinjustice dans le monde, en particulier
économique. Parfois, il est très difficile
de comprendre pourquoi certains riches exploitent les pauvres,
et pire, pourquoi ils semblent sen sortir impunément!
Lisez Psaume
73.3-19.
Quel espoir trouve-on dans ces versets concernant ce
problème constant?
Tout au long des livres prophétiques de lAncien
Testament, nous trouvons une préoccupation de justice
et la promesse que Dieu agira pour remettre les choses en
ordre. Mais cette espérance répétée
et établie ne semblait pas pour autant rendre plus
facile cette période inconfortable et déconcertante
dattente de lintervention de Dieu. Par exemple,
le prophète Habaquq écrit lors dune
période dapostasie généralisée
parmi le peuple de Dieu, quand Babylone, gonflée
dorgueil, célébrait sa puissance et
sa prospérité. Il mitraille Dieu avec des
questions ciblées (voir Ha
1.2-4, 13,14). La réponse lapidaire de Dieu fut
celle-ci: faites confiance à Dieu, et attendez encore
un peu (Ha
2.2-4). Et cest exactement ce que fit le prophète
(voir
Ha 3. 17,18).
Quelles injustices vous font frémir de colère
et bouillir dindignation à lintérieur
? (sans parler de tout ce qui arrive et dont nous ne sommes
même pas informés ! Certes nous devons faire
ce que nous pouvons pour soulager linjustice, mais
comment apprendre à nous reposer sur la promesse
que, dune façon ou dune autre, quand
tout sera fini, la justice de Dieu sera faite?