Jeudi 7 août, 2014

6_ COMMENT ÊTRE SAUVÉ


Mourir à soi-même chaque jour


Paradoxalement, ce n’est qu’en mourant que nous pouvons vivre véritablement. Quand nous avons été baptisés, nous sommes (dans l’idéal) morts à notre vieille nature, et ressuscités en une nouvelle vie. Cela aurait été merveilleux si le vieil homme de péché était mort définitivement au moment où nous avons été ensevelis dans les eaux baptismales. Cependant, tôt ou tard, nous avons tous découvert que nos habitudes et tendances passées sont toujours vives et s’efforcent de reprendre le contrôle de notre vie. Après notre baptême, notre ancienne nature doit être mise à mort encore et encore. C’est pourquoi Jésus a associé la vie chrétienne à une croix.

Que signifie Luc 9.23, 24?

Beaucoup pensent que la croix qu’ils doivent porter est une maladie grave, des circonstances défavorables, ou bien un handicap permanent. Bien sûr, tout cela est lourd, mais le sens des paroles de Jésus est plus profond. Prendre sa croix signifie se nier chaque jour. Pas seulement pendant quelque temps, mais chaque jour. Pas seulement une partie de soi-même, mais tout notre être.

La vie chrétienne est une vie cruciforme. « Je suis crucifié avec le Christ: n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2.20). Dans le monde antique, les victimes de crucifixion ne mourraient pas immédiatement. En général, elles agonisaient de nombreuses heures, parfois plusieurs jours. Notre vieille nature, bien que crucifiée, lutte pour survivre et descendre de la croix.

Ce n’est pas chose aisée que de se nier soi-même. Notre vieille nature a tendance à s’éterniser. Notre vieil homme ne veut pas mourir. De plus, nous ne pouvons nous clouer nous-mêmes sur la croix. Nul ne peut se dépouiller du moi si ce n’est par Jésus-Christ. C’est pourquoi le croyant dira : « Seigneur, prends mon cœur, car je ne puis te le donner. Il t’appartient. Garde-le pur, car j’en suis incapable. Sauve-moi en dépit de moi-même, de ce moi faible et si peu conforme à ton image. Modèle-moi, façonne-moi, élève-moi dans une atmosphère pure et sainte où les puissants courants de ton amour pourront atteindre mon âme. »

« L’abnégation ne doit pas seulement marquer les débuts de la vie chrétienne, mais caractériser toutes les étapes de notre progression vers le ciel [...] Renoncer constamment au moi et dépendre uniquement du Christ, telle est notre seule sauvegarde. » — Ellen G. White, Les paraboles de Jésus, pp.132, 133. C’est chaque jour que nous devons nous abandonner au Seigneur.

Quelle était la dernière fois que vous êtes morts à vous-même ? Que vous indique votre réponse, en particulier à la lumière des textes d’aujourd’hui ?