Paradoxalement, ce nest quen mourant
que nous pouvons vivre véritablement. Quand nous
avons été baptisés, nous sommes (dans
lidéal) morts à notre vieille nature,
et ressuscités en une nouvelle vie. Cela aurait été
merveilleux si le vieil homme de péché était
mort définitivement au moment où nous avons
été ensevelis dans les eaux baptismales. Cependant,
tôt ou tard, nous avons tous découvert que
nos habitudes et tendances passées sont toujours
vives et sefforcent de reprendre le contrôle
de notre vie. Après notre baptême, notre ancienne
nature doit être mise à mort encore et encore.
Cest pourquoi Jésus a associé la vie
chrétienne à une croix.
Que signifie Luc
9.23, 24?
Beaucoup pensent que la croix quils
doivent porter est une maladie grave, des circonstances
défavorables, ou bien un handicap permanent. Bien
sûr, tout cela est lourd, mais le sens des paroles
de Jésus est plus profond. Prendre sa croix signifie
se nier chaque jour. Pas seulement pendant quelque temps,
mais chaque jour. Pas seulement une partie de soi-même,
mais tout notre être.
La vie chrétienne est une vie cruciforme.
« Je suis crucifié avec le Christ: nest
plus moi qui vis, cest le Christ qui vit en moi »
(Ga 2.20). Dans le monde antique, les victimes de crucifixion
ne mourraient pas immédiatement. En général,
elles agonisaient de nombreuses heures, parfois plusieurs
jours. Notre vieille nature, bien que crucifiée,
lutte pour survivre et descendre de la croix.
Ce nest pas chose aisée que de
se nier soi-même. Notre vieille nature a tendance
à séterniser. Notre vieil homme ne veut
pas mourir. De plus, nous ne pouvons nous clouer nous-mêmes
sur la croix. Nul ne peut se dépouiller du moi si
ce nest par Jésus-Christ. Cest pourquoi
le croyant dira : « Seigneur, prends mon cur,
car je ne puis te le donner. Il tappartient. Garde-le
pur, car jen suis incapable. Sauve-moi en dépit
de moi-même, de ce moi faible et si peu conforme à
ton image. Modèle-moi, façonne-moi, élève-moi
dans une atmosphère pure et sainte où les
puissants courants de ton amour pourront atteindre mon âme.
»
« Labnégation ne doit
pas seulement marquer les débuts de la vie chrétienne,
mais caractériser toutes les étapes de notre
progression vers le ciel [...] Renoncer constamment au moi
et dépendre uniquement du Christ, telle est notre
seule sauvegarde. » Ellen G. White, Les
paraboles de Jésus, pp.132, 133. Cest chaque
jour que nous devons nous abandonner au Seigneur.
Quelle était la dernière
fois que vous êtes morts à vous-même
? Que vous indique votre réponse, en particulier
à la lumière des textes daujourdhui
?