DIMANCHE 14 septembre, 2014

12_ LA MORT ET LA RÉSURRECTION


L’état des morts

 


Les écrivains de l’Ancien Testament ont constamment dit et répété que l’homme est un être vivant indivisible. Les différents termes hébreux généralement traduits par chair, âme, et esprit sont simplement des moyens différents de décrire, de perspectives différentes, la personne humaine dans sa globalité. En harmonie avec cette perspective, la Bible emploie différentes métaphores pour décrire la mort. Parmi elles, le sommeil ressort comme un symbole approprié pour refléter la compréhension biblique de la condition des morts (voir Jb 3.11-13,14.12 Ps 13.3, Jr 51.39, Dn 12.2). La mort est la fin ultime de la vie. La mort est un état d’inconscience dans lequel il n’y a aucune pensée, aucune émotion, aucune œuvre, ni aucune relation d’aucune sorte (Ec 9.5, 6,10 ; Ps 115.17;146.4).

Au temps de Jésus, cependant, cette vision de l’humanité, et en particulier de la mort, était remise en question par le concept dualiste païen de l’immortalité de l’âme, qui gagnait du terrain rapidement dans tout le monde connu de l’époque.

Comment Jésus a-t-il décrit la mort de son ami Lazare ? Voir Jean 11.11.

Malgré ce passage et d’autres, un certain nombre de chrétiens prétendent que Jésus croyait en l’immortalité de l’âme, car il a dit au larron sur la croix : « Amen, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » (Lc 23.43). La signification de ce texte change totalement selon la place des virgules. (Les manuscrits grecs les plus anciens du Nouveau Testament n’ont pas de marques de ponctuation). Si la virgule est placée après « dis », comme le rendent la plupart des versions de la Bible, cela signifie que Jésus et le larron sont allés ensemble au paradis ce jour-là. Si la virgule est placée après « aujourd’hui, » le texte signifie que Jésus a assuré le larron de sa future rédemption. En réalité, les paroles de Jésus mettent l’accent sur l’assurance du salut, et non sur le temps de l’entrée du larron au ciel. Le contexte confirme cela. Pour commencer, le larron n’avait pas demandé un transfert immédiat pour le ciel au moment de sa mort, niais plutôt que Jésus se souvienne de lui quand il viendrait dans son règne. De plus, trois jours plus tard, Jésus lui-même a affirmé qu’il n’était pas encore monté vers le paradis (Jn 20.17). Ce texte, par conséquent, n’enseigne pas que les âmes des morts vont au ciel après la mort.

Du fait que nous comprenons que la mort est un sommeil inconscient, pourquoi l’enseignement de la résurrection est-il si crucial pour nous?