MERCREDI 4 septembre, 2014
9_ LA LOI DE DIEU

 

Jésus et le cinquième commandement


A l’occasion d’une autre rencontre entre Jésus et les scribes et les pharisiens (Mt 15. 1-20; voir également Mc 7.1-13), ces derniers l’ont interrogé sur une tradition des anciens, que l’on ne trouve pas dans la Loi de Moise. Cette tradition stipulait que l’on devait se laver les mains rituellement avant de manger, ce que les disciples de Jésus avaient négligé de faire. Le Christ répondit immédiatement en citant une autre tradition des pharisiens, et qui invalidait le cinquième commandement.

Avant d’analyser l’argument de Jésus, nous devons comprendre que la tradition établie par les pharisiens et appelée Corban vient d’un mot qui signifie « un don ». Quand un homme appliquait l’expression « C’est Corban » à quelque chose, c’était considéré comme un serment : cette chose était consacrée à Dieu et au temple.

Lisez Marc 7.9-13.

En quoi la tradition des pharisiens violait-elle subtilement le cinquième commandement? Considérez l’importance qu’il y a à présenter nos offrandes devant Dieu (Ex 23.15,34.20) ainsi que le caractère sacré d’un serment fait devant le Seigneur (Dt 23.21-23).

Il semble que les pharisiens avaient trouvé la parfaite excuse pour ne pas prendre soin de leurs parents. Ils avaient développé les solides principes du Pentateuque et les avaient transformés en des commandements d’homme, qui, dans la pensée de leurs chefs, pouvaient remplacer l’un des commandements de Dieu.

Ce n’est pas la première fois que Jésus a dû faire face à ce genre de perversion spirituelle : « Malheur à vous, pharisiens ! Parce que vous payez la dîme de la menthe, de la rue, et de toutes les plantes potagères, et que vous négligez la justice et l’amour de Dieu : c’est là ce qu’il fallait pratiquer sans omettre le reste » (Lc 11.42, Colombe; c’est nous qui soulignons). Ils auraient dû garder les deux commandements, d’abord en honorant leur père et leur mère, sans laisser de côté leurs dons au Seigneur.

Pas étonnant que Jésus ait résumé sa discussion en appliquant aux pharisiens une description qu’Esaïe avait faite des Israélites 700 ans auparavant: « Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est très éloigné de moi. C’est en vain qu’ils me rendent un culte, eux qui enseignent comme doctrines des commandements humains » (Mt 15.8, 9), Une nouvelle fois, le Christ confirme les Dix Commandements et expose les différences entre sa position et celle des pharisiens.

De quelles manières cherchons-nous souvent les petites failles techniques afin d’éviter de faire ce qui est pourtant clairement notre devoir?