A loccasion dune autre rencontre entre Jésus
et les scribes et les pharisiens (Mt
15. 1-20; voir également Mc 7.1-13), ces derniers
lont interrogé sur une tradition des anciens,
que lon ne trouve pas dans la Loi de Moise. Cette
tradition stipulait que lon devait se laver les mains
rituellement avant de manger, ce que les disciples de Jésus
avaient négligé de faire. Le Christ répondit
immédiatement en citant une autre tradition des pharisiens,
et qui invalidait le cinquième commandement.
Avant danalyser largument de Jésus,
nous devons comprendre que la tradition établie par
les pharisiens et appelée Corban vient dun
mot qui signifie « un don ». Quand un
homme appliquait lexpression « Cest
Corban » à quelque chose, cétait
considéré comme un serment : cette chose était
consacrée à Dieu et au temple.
Lisez Marc
7.9-13.
En quoi la tradition des pharisiens violait-elle subtilement
le cinquième commandement? Considérez limportance
quil y a à présenter nos offrandes devant
Dieu (Ex
23.15,34.20) ainsi que le caractère sacré
dun serment fait devant le Seigneur (Dt
23.21-23).
Il semble que les pharisiens avaient trouvé la parfaite
excuse pour ne pas prendre soin de leurs parents. Ils avaient
développé les solides principes du Pentateuque
et les avaient transformés en des commandements dhomme,
qui, dans la pensée de leurs chefs, pouvaient remplacer
lun des commandements de Dieu.
Ce nest pas la première fois que Jésus
a dû faire face à ce genre de perversion spirituelle
: « Malheur à vous, pharisiens ! Parce
que vous payez la dîme de la menthe, de la rue, et
de toutes les plantes potagères, et que vous négligez
la justice et lamour de Dieu : cest là
ce quil fallait pratiquer sans omettre le reste
» (Lc 11.42, Colombe; cest nous qui soulignons).
Ils auraient dû garder les deux commandements, dabord
en honorant leur père et leur mère, sans laisser
de côté leurs dons au Seigneur.
Pas étonnant que Jésus ait résumé
sa discussion en appliquant aux pharisiens une description
quEsaïe avait faite des Israélites 700
ans auparavant: « Ce peuple mhonore des
lèvres, mais son cur est très éloigné
de moi. Cest en vain quils me rendent un culte,
eux qui enseignent comme doctrines des commandements humains
» (Mt 15.8, 9), Une nouvelle fois, le Christ confirme
les Dix Commandements et expose les différences entre
sa position et celle des pharisiens.
De quelles manières cherchons-nous souvent les
petites failles techniques afin déviter de
faire ce qui est pourtant clairement notre devoir?