Après avoir établi la perpétuité
des dix commandements, Jésus poursuit son sermon
sur la montagne, en mettant en avant quelques exemples spécifiques
des lois de lAncien Testament. Les gens avaient tellement
mal interprété ces commandements spécifiques
que Jésus sentit le besoin vital dexpliquer
leur véritable signification.
Quel contraste Jésus établit-il avec chaque
aspect de la loi mentionné dans le sermon sur la
montagne ? A quelle autorité fait-il appel dans chaque
cas? Mt
5.21-44.
Remarquez que dans chaque exemple, Jésus cite dabord
un texte de lAncien Testament (Ex
20.13, 14; Dt 5.17, 18; Ex 21.24; Lv 24.20; Dt 19.21)
puis semble le discuter. Jésus est-il en train de
discréditer la loi ? Bien sur que non. En expliquant
et développant ce que les chefs religieux avaient
réduit à de simples formalités, il
ne faisait que contraster les enseignements des pharisiens
avec le véritable sens de la loi.
Les rabbins citaient la tradition comme leur autorité
en matière dinterprétation de la loi.
En revanche, Jésus parlait de sa propre autorité,
étant lui-même le Législateur. Lexpression
« mais moi je vous dis » apparait six
fois dans ce chapitre. Qui dautre à part le
Seigneur lui-même pouvait bien affirmer une telle
chose?
Ce quil y a de fascinant, également, cest
que les exigences du Christ allaient bien au-delà
de la forme de la loi. Ses enseignements comprenaient lesprit
derrière la lettre de la loi. Lesprit qui donne
du sens et de la vie à ce qui autrement nest
que pur formalisme. Lobservation de la loi, en elle-même,
en tant que but en soi, namène à rien
dautre quà la mort si la loi nest
pas comprise comme une expression du salut par la grâce.
Voyez lattitude des scribes et des pharisiens
décrite dans Matthieu
23.3-5,23-28. Comment peut-on obéir aux commandements
de Dieu sans réserve, mais sans tomber dans la même
hypocrisie et le même légalisme ? Quel rôle
crucial la compréhension de la grâce joue-t-elle
pour nous éviter de tomber dans le légalisme?