LUNDI 14 avril, 2014

3_LE CHRIST ET LA TRADITION RELIGIEUSE


Des commandements humains


Bien que les scribes et les Pharisiens « [soient] assis dans la chaire de Moïse, » la source de leur autorité en matière d’instruction religieuse allait au-delà de l’Ancien Testament. La loi que les Pharisiens utilisaient était composée des interprétations bibliques des principaux rabbins. Ces interprétations n’étaient pas censées remplacer les Écritures mais les compléter. Au début, elles ont circulé oralement. Plus tard, les scribes ont commencé à les rassembler dans des livres.

La première publication officielle de lois rabbiniques est apparue à la fin du deuxième siècle de notre ère, quand le Rabbi Yehouda Hannassi (Juda le Prince) a publié la Mishna. Les lois consignées dans la Mishna sont le reflet d’environ quatre siècles d’interprétation rabbinique. Parmi les rabbins qui y ont contribué, beaucoup vivaient à l’époque de Jésus, les plus remarquables étant Hillel et Shammai. Il y avait également Gamaliel, petit-fils d’Hillel et aussi professeur de l’apôtre Paul.

Lisez Matthieu 15.1-6.

Quel est le point de controverse ici? Quelle erreur Jésus cherche-t-il à corriger?

Dans la première leçon, nous avons appris que les lois rabbiniques s’appelaient halakha, ce qui signifie « marcher. » Les rabbins pensaient que si quelqu’un marchait en suivant les lois secondaires, il garderait également les principales par défaut. Pourtant, à un moment, les lois secondaires ont pris de l’importance, et après quelque temps, il est devenu difficile de distinguer le traditionnel du biblique.

Il n’apparait pas que Jésus avait un problème avec le fait que les Pharisiens aient leurs propres règles. En revanche, il avait bien un problème avec le fait que ces règles soient élevées au rang de « doctrines. » Nul être humain n’a autorité pour créer des restrictions religieuses et les élever au niveau du mandat divin. Mais cela ne veut pas dire que les groupes de croyants n’ont pas le droit de créer des règles pour contribuer à régir notre comportement au sein de la communauté. Des directives pratiques peuvent aider le peuple à observer la loi de manière considérable. Cependant, on ne devrait jamais permettre aux directives de prendre la place de la loi elle-même.

En tant qu’adventistes du septième jour, quelles sont les règles, les traditions et les coutumes que nous gardons et qui nous aident, croyons-nous, à vivre plus fidèlement et docilement selon la loi? Faites une liste que vous apporterez aux membres de la classe, et posez des questions sur le rôle qu’elles jouent dans la vie de votre communauté de foi.