Jeudi 17 avril , 2014

3_ LE CHRIST ET LA TRADITION RELIGIEUSE


Une justice excessive


Lisez Matthieu 5.17-20. Voir également Rm 10.3.

Dans le contexte de la leçon de cette semaine, quelles sont les différentes manières de comprendre l’avertissement de Jésus dans Matthieu 5.20?

Pris hors contexte, le verset de Matthieu 5.20 semble être une invitation à être plus Pharisien que les Pharisiens, c’est-à-dire à faire ce qu’ils font, mais davantage encore.

Mais est-ce bien ce que Jésus est en train de dire ? Par bonheur, la réponse à cette question est à portée de main. La leçon d’hier relevait qu’il n’était pas inhabituel pour les scribes et les Pharisiens d’élever les lois traditionnelles au-dessus de la loi de Dieu. Jésus a dû leur dire que leurs actes invalidaient en réalité la claire Parole de Dieu. La leçon de lundi mentionnait également cela: bien que les scribes et les Pharisiens eussent probablement de bonnes choses dans leur enseignement, un grand nombre d’entre eux menait une existence hypocrite.

Avec ce contexte, il n’est pas difficile de comprendre ce qu’avait Jésus à l’esprit en faisant cette déclaration. Il a très bien pu faire référence à ce contre quoi il met en garde ici : « Celui donc qui violera l’un de ces plus petits commandements et qui enseignera aux gens à faire de même sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux » (Mt 5.19). Les Pharisiens étaient tellement obnubilés par les lois d’origine humaine qu’ils enfreignaient ouvertement la loi de Dieu. Leur justice était basée sur leurs efforts personnels, et en cela, elle était déficiente. Esaïe avait déclaré longtemps auparavant que la justice humaine est comme un vêtement souillé (Es 64.6).

Jésus encourage le type de justice suivant : la justice qui commence dans le cœur. Lors de l’incident du lavage des mains, Jésus a relevé l’erreur des Pharisiens en citant Esaïe 29.13 : « Ce peuple me glorifie de la bouche et des lèvres, mais son cœur est loin de moi. » La justice que Dieu recherche est plus profonde que des actes visibles.

Jésus demande une justice qui va au-delà de celle que les Pharisiens eux-mêmes pensaient posséder. La justice qui compte ne s’obtient pas en rayant au fur et à mesure sur une liste des choses à accomplir. Elle s’obtient seulement par la foi en Jésus-Christ et en réclamant sa justice pour nous-mêmes. C’est une justice qui existe grâce à un abandon complet de soi et à une prise de conscience ardente de notre besoin de Jésus comme Substitut et Exemple.

Lisez Romains 10.3. De quelle manière ce texte nous aide-t-il à voir ce qu’il en est de la véritable justice ?