DIMANCHE 26 janvier

5_ FAIRE DES DISCIPLES EN SOIGNANT LES MALADES

 

Un Messie, médecin de l’âme

 


Lisez Es 53.4; Mt 8.17; Jn 9.1-3.

Comment devons-nous comprendre ces textes? Quelles questions soulèvent-ils ? Quelle espérance nous offrent-ils?

Dans l’antiquité, la maladie était considérée comme la conséquence d'actes répréhensibles. (Même aujourd’hui, qui ne s’est pas parfois demandé — même pendant un bref instant— si sa propre maladie ou celle d’un bien-aimé ne s’est pas déclarée en punition d’un péché ?) Dans le livre de Job, ses amis suggéraient que ses malheurs, y compris sa maladie, étaient la conséquence de fautes cachées, impliquant que ses péchés avaient d'une manière ou d'une autre provoqué ses épreuves. De même, les disciples du Christ pensaient que la cécité était la punition d’une condition de pécheur. Il était ainsi suggéré que la maladie requérait non un diagnostic ou une médication, mais une expiation. Matthieu cite la prophétie messianique d’Esaïe, déclarant que le Christ a accompli cette prédiction et qu’on trouve en lui la guérison.

Des traditions païennes antiques possédaient des divinités de la guérison; aucune, cependant, ne proposait que des dieux endossent nos infirmités. Ésaïe annonçait un Rédempteur qui endosserait nos maladies et nos péchés. D’autres traditions anciennes prévoyaient une expiation par substitution en faveur de la royauté. Des substituts étaient sacrifiés à la place du roi afin de satisfaire aux desseins des dieux à son encontre, transférant ainsi la punition de vils agissements d’un individu à l'autre. Il n’existait nulle part, cependant, des traditions où des rois mouraient à la place de leurs sujets.

C’est pourtant exactement ce qu’Ésaïe a déclaré et ce que Matthieu a confirmé la royauté descendue du ciel pour endosser les souffrances humaines. Il est intéressant de noter que le terme traduit par souffrances dans Es 53.4 vient d'un mot hébreu désignant, principalement la « maladie ».

Jésus reconnaissait que sa mission consistait à la fois à prêcher la délivrance et à guérir les cœurs brisés (Lc 4.17-19). Il en a attiré un grand nombre par la force de son amour et de son caractère. D’autres l’ont suivi parce qu’ils admiraient ses prédications faciles à comprendre. D’autres encore sont devenus ses disciples grâce à la façon dont il traitait les hommes démunis. Un grand nombre, cependant, l’ont suivi parce qu’il avait touché et guéri ce qui avait été brisé en eux.

Nous avons tous quelque chose de brisé en nous. Comment parvenir à former des disciples en témoignant de la sympathie aux personnes brisées — que nous comprenons d’autant mieux que nous éprouvons tous le même sentiment?