MARDI 20 août, 2013
8_ Le discernement, garde-fou du réveil


Formalisme, fanatisme et foi


Percer la surface glacée du formalisme, tout en évitant les flammes ardentes du fanatisme, tel est l'un des délits d’un réveil évident. Le formalisme s’enferme avec rigidité dans le statu quo. Il se satisfait des formes extérieures de la religion tout en niant la réalité durable de la foi. Le fanatisme a tendance à se diriger vers les extrêmes et à emprunter des chemins de traverse. Il débouche sur un déséquilibre et risque de se fixer sur l’un des aspects de la foi en négligeant tous les autres. Le fanatisme a souvent pour objet l’arrogance et le jugement. L’apôtre Paul souhaitait de tout son cœur que les membres de l'Église chrétienne ne ressemblent plus à « des tout-petits ballotés par les flots et entrainés à tout vent d’enseignement, joués et égarés par la ruse et les manœuvres des gens » (Ep 4.14).

Que nous enseigne, à propos du formalisme insensible, la condamnation prononcée par Jésus à l’encontre des pharisiens ? Mt 23.27, 28; Lc 11.39,40; Mc 7.5-9.

Que découvrons-nous sur ceux qui considéraient le fait d’opérer des signes et des prodiges comme une preuve de leur fidélité comme disciples de Jésus ? Mt 7.21-23.

Dans ces deux expériences, où le cœur est engagé ou pas, telle est la question primordiale en jeu. Opérer des signes et des prodiges ne remplacera jamais une foi biblique indéniable, ni l’abandon à la volonté et à la Parole de Dieu. Un réveil sincère se fonde sur une foi si profonde qu’elle entraine une vie d’obéissance consacrée à la volonté de Dieu. Un renouveau spirituel fondé sur la Bible fait écho aux paroles de Jean : « Parce que tout ce qui est né de Dieu est vainqueur du monde et la victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi.» ( 1 Jn 5.4)

« Quelle sorte de foi est capable de vaincre le monde ? C’est la foi qui fait du Christ votre Sauveur personnel — la foi qui, si vous admettez votre impuissance, votre totale inaptitude à vous sauver vous-même, s’accroche à Celui qui a la puissance de sauver et qui est votre unique espérance. » — Ellen WHITE, Reflecting Christ, p. 21.

De quel côté penchez-vous : celui du formalisme et de la tradition ou celui de l’expérience et de l’exaltation? Comment trouver un juste équilibre entre les deux?