DIMANCHE 19 mai, 2013

8_ Placer sa confiance en la bonté de Dieu

 

Un prophète perplexe

 


Lisez Ha 1. Quelles questions le prophète posait-il à Dieu? Même si sa situation était naturellement différente de la nôtre, posons-nous souvent le même genre de questions?

Habacuc est une exception parmi les prophètes: au lieu de s'adresser au peuple de la part de Dieu, il s'est adressé à Dieu au sujet du peuple. Le prophète a entrepris de comprendre les desseins divins en commençant par pousser un cri de stupéfaction: « Jusqu'à quand, SEIGNEUR […] ? » Dans la Bible, cette question est presque une lamentation (Ps 13.2 ; Jr 12.4). Celui qui la prononçait souhaitait ardemment être délivré de cette situation de crise.

Habacuc appelait à l'aide par rapport à la violence qui contaminait la société d'alors. Le terme hébreu originel pour violence est hamas. Or, il est utilisé six fois dans le livre d'Habacuc. Ce mot impliquait une violence infligée à autrui aussi bien sur le plan physique que psychique (Gn 6.11).

Étant prophète, Habacuc savait combien Dieu aimait la justice et détestait l'oppression; aussi, il aurait bien aimé comprendre pourquoi Dieu laissait l'injustice impunie. Autour de lui, tout n'était que violence et corruption. De plus, les méchants semblaient triompher des justes. La justice était corrompue par les puissants tout comme à l'époque d'Amos (Am 2.6- 8) et comme c'est souvent le cas aujourd'hui.

Dans sa réponse, Dieu dévoilait ses desseins futurs. Il châtierait son peuple avec l'aide de l'armée babylonienne. Cette annoncé surprit le prophète. Il n'avait pas imaginé que Dieu utiliserait une armée aussi cruelle pour corriger Juda. Au verset 8, la cavalerie babylonienne est comparée au léopard, au loup et à l'aigle - trois prédateurs dont la vitesse et la puissance vouent leurs proies à une mort violente.
Babylone, par son arrogance impitoyable, n'avait de comptes à rendre à personne, ne recherchait aucune repentance, n'offrait aucune réparation. Elle violait les valeurs fondamentales de la vie créée par Dieu. Le Seigneur a déclaré à Habacuc que l'armée babylonienne serait« le bâton» de sa colère (Es 10.5). Ce châtiment aurait lieu durant la vie d'Habacuc (Ha 1.5). Toute cette situation soulevait des questions plus délicates encore à propos de la justice divine.

Comment parvenir à placer sa confiance dans la bonté et la justice de Dieu quand le monde semble rempli de méchanceté et d’injustice ? Quel est notre unique recours ?