JEUDI 13 juin, 2013

11_ Vision d’espérance


Au-delà du jeûne


Durant la troisième année du ministère de Zacharie, une délégation de Béthel est venue à Jérusalem pour poser une question aux prêtres et aux prophètes. Voir Za 7.1-3. Quand il était en exil à Babylone, le peuple jeûnait pendant le cinquième mois en signe de deuil suite à la destruction du temple (2 R 25.8, 9). Ce jeûne s'ajoutait à ceux du quatrième, septième et dixième mois (Za 8.12): Le quatrième mois, on commémorait la brèche ouverte dans le mur de Jérusalem Jr 39.2). Le jeûne du septième mois, le jour des Expiations, était le seul jour de jeûne que Dieu avait ordonné par l'intermédiaire de Moïse (Voir Lv T6). Finalement, le dixième mois, le peuple prenait le deuil en souvenir du siège de Jérusalem (Jr 39.1). L'exil étant terminé et la reconstruction du temple presque achevée, le peuple se demandait s'il était toujours nécessaire de jeûner le cinquième mois.

Voyez la réponse du Seigneur (Za 7.8-14). Ces mots peuvent-il s'appliquer à nous?

La réponse de Dieu, par l'intermédiaire de Zacharie, était double: premièrement, il y avait un impératif pour le peuple de Dieu: ne pas oublier le passé de façon à ne pas le répéter. Le Seigneur avait averti ses ancêtres qu'il attendait d'eux qu'ils vivent dans la foi et l'obéissance. L'exil était un châtiment pour leur constante rébellion. C'est pourquoi le peuple était exhorté à tirer des leçons de ses erreurs passées. Deuxièmement, le Seigneur ne prenait aucun plaisir à ce que son peuple soit affamé. Si celui- ci jeûnait et s’humiliait devant lui, il était indispensable que sa repentance et son humilité se reflètent dans ses actes. Jeûner pour s'apitoyer sur soi est une perte de temps et d'énergie. Le jeûne, entre autres choses, devrait symboliser la mort à soi-même, nécessaire pour évangéliser et veiller aux besoins d'autrui. « L'esprit du vrai jeûne et de la prière est l'esprit qui soumet à Dieu l'intelligence, le cœur et la volonté. » - Ellen WHITE, Conseils sur la nutrition et les aliments, « Jeûne », p. 224.

Nous arrive-t-il de faire certaines pratiques religieuses, comme le jeûne ou même la prière, un substitut de ce qui devrait être la véritable foi chrétienne ?