Durant
la troisième année du ministère de
Zacharie, une délégation de Béthel
est venue à Jérusalem pour poser une question
aux prêtres et aux prophètes. Voir Za
7.1-3. Quand il était en exil à Babylone,
le peuple jeûnait pendant le cinquième mois
en signe de deuil suite à la destruction du temple
(2
R 25.8, 9). Ce jeûne s'ajoutait à ceux
du quatrième, septième et dixième mois
(Za
8.12): Le quatrième mois, on commémorait
la brèche ouverte dans le mur de Jérusalem
Jr
39.2). Le jeûne du septième mois, le jour
des Expiations, était le seul jour de jeûne
que Dieu avait ordonné par l'intermédiaire
de Moïse (Voir Lv
T6). Finalement, le dixième mois, le peuple prenait
le deuil en souvenir du siège de Jérusalem
(Jr
39.1). L'exil étant terminé et la reconstruction
du temple presque achevée, le peuple se demandait
s'il était toujours nécessaire de jeûner
le cinquième mois.
Voyez
la réponse du Seigneur (Za
7.8-14). Ces mots peuvent-il s'appliquer à
nous?
La
réponse de Dieu, par l'intermédiaire de Zacharie,
était double: premièrement, il y avait un
impératif pour le peuple de Dieu: ne pas oublier
le passé de façon à ne pas le répéter.
Le Seigneur avait averti ses ancêtres qu'il attendait
d'eux qu'ils vivent dans la foi et l'obéissance.
L'exil était un châtiment pour leur constante
rébellion. C'est pourquoi le peuple était
exhorté à tirer des leçons de ses erreurs
passées. Deuxièmement, le Seigneur ne prenait
aucun plaisir à ce que son peuple soit affamé.
Si celui- ci jeûnait et shumiliait devant lui,
il était indispensable que sa repentance et son humilité
se reflètent dans ses actes. Jeûner pour s'apitoyer
sur soi est une perte de temps et d'énergie. Le jeûne,
entre autres choses, devrait symboliser la mort à
soi-même, nécessaire pour évangéliser
et veiller aux besoins d'autrui. « L'esprit du
vrai jeûne et de la prière est l'esprit qui
soumet à Dieu l'intelligence, le cur et la
volonté. » - Ellen WHITE, Conseils sur
la nutrition et les aliments, « Jeûne
», p. 224.
Nous
arrive-t-il de faire certaines pratiques religieuses, comme
le jeûne ou même la prière, un substitut
de ce qui devrait être la véritable foi chrétienne
?