Dans
Gn 2.23, il est confié à Adam Le soin
de donner un nom à sa femme, qu'il appelle Havah.
Ce mot a la même racine que le verbe hébreu
hayah, qui signifie « vivre » (les Juifs utilisent
parfois l'expression lechayim, « À la vie!
», issue de la même racine). Le mot hébreu
pour « Ève » (Havah) peut-être
traduit par « donneuse de vie ». Le nom «
Ève » exprime le fait qu'elle est l'ancêtre
de tous les êtres humains. Nous sommes tous de la
même famille au sens le plus littéral.
Lisez
Ac
17.26. Comment Paul relie-t-il la fraternité
humaine à la création ? Cf. Mt
23.9.
Nous
sommes unis dans le sens que nous descendons tous de la
même femme, Ève, et du même homme, Adam.
Et Dieu est notre Père à tous. Ce fait est
le fondement même de l'égalité entre
les êtres humains. Combien les relations humaines
seraient différentes si tous reconnaissaient cette
importante vérité! Si nous avions besoin de
preuves pour montrer combien nous sommes tombés bas
et à quel point le péché a entraîné
de lourdes conséquences pour nous, le fait que certains
êtres humains traitent les autres plus mal que des
animaux en serait un parfait exemple.
Lisez
Pr
14.31; 22.2. En quoi ces textes nous aident-ils à
comprendre le lien entre la morale et le fait que nous avons
été créés par Dieu ?
De
nombreux facteurs sont source de division parmi les hommes
: politiques, nationaux, ethniques et, bien entendu, économiques.
Les facteurs économiques font certainement partie
de ceux qui portent le plus à conséquence
(quoique jamais comme l'envisageait Karl Marx: les ouvriers
du monde entier ne se sont pas unis, mais ils se sont fait
la guerre entre nationalités différentes).
Aujourd’hui, comme toujours, les pauvres et les riches
n'ont souvent les uns pour les autres que suspicion et dédain.
Combien de fois ces sentiments ont été à
l'origine de violences et parfois même de guerres
! Les causes de la pauvreté et ses remèdes
continuent de nous dérouter (voir Mt
26.11); mais une chose est certaine, d'après
la Parole de Dieu : riches ou pauvres, nous avons tous droit
à la dignité en vertu de nos origines.
Il
y a longtemps après le monde du darwinisme, certains
ont justifié l’exploitation des pauvres par
les riches en se fondant sur le « darwinisme social
». En effet, si dans la nature les forts l’emportent
sur les faibles et les exploitent, pourquoi ne pas appliquer
ce même principe à la vie économique
? C’est là un nouvel exemple du fait que notre
éthique est influencée par notre conception
des origines de l’humanité.