La doctrine de la trinité ne signifie ni une seule personne jouant trois rôles différents (modalisme), ni une association de trois dieux (trithéisme ou polythéisme). Le Dieu unique (« il ») est aussi, et de façon égale, « ils », c’est-à-dire qu’« ils » sont toujours ensemble et coopèrent intimement. Le Saint-Esprit exécute la volonté du Père comme celle du Fils, volonté qui est aussi la sienne propre. Tel est le paradoxe de cette vérité que Dieu révèle sur lui-même tout au long de la Bible.

Certaines personnes ont du mal à envisager la divinité du Christ lorsqu’elles considèrent la manière dont Jésus, ici-bas, se soumettait à la volonté du Père. Beaucoup y voient la « preuve » d’une infériorité. Mais ce n’est pas le reflet de la structure interne de la Divinité. Cette soumission donne une idée du modus vivendi du plan du salut. Jésus s’est fait homme, « devenant obéissant jusqu’à la mort — la mort sur la croix » (Ph 2.8). Egalement, « Tout Fils qu’il était, il a appris l’obéissance par ce qu’il a souffert, Une fois porté à son accomplissement, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel. » (He 5.8, 9) Ces déclarations révèlent que la subordination de Jésus résultait de son incarnation, qui était indispensable à la réalisation du plan du salut. Elles démontrent également sa divinité et son éternité.

« “On lui donnera le nom d’Emmanuel: [...] Dieu avec nous.” (Mt 1.23) La lumière de “ la connaissance de la gloire de Dieu ” resplendit “sur la face de Christ ». Dès les jours de l’éternité, le Seigneur Jésus- Christ était un avec le Père; il était “ l’image de Dieu ”, l’image de sa grandeur et de sa majesté, “ le rayonnement de sa gloire ” (2 Co 4.6; He 1.3). C’est pour manifester cette gloire qu’il est venu en ce monde. » — Ellen WHITE, Jesus-Christ, p. 9.