Mercredi 16 Novembre, 2011
8_ Autrefois esclaves, maintenant héritier

« Les privilèges de l’adoption »

(Ga 4.5-7)


Dans Ga 4.5-7, Paul développe ce thème en soulignant que le Christ a racheté « ceux qui étaient sous la loi » (versets 4,5). Le verbe « racheter » évoque le prix payé pour racheter la liberté d’un otage ou d’un esclave. Comme l’indique le contexte, ce rachat implique un arrière-plan négatif: le besoin d’être libéré.

Mais de quoi avons-nous donc besoin d’être libérés? De quatre choses, entre autres, selon le Nouveau Testament:

(1) du diable et de ses pièges (He 2.14, 15),

(2) de la mort (1 Co 15.56-57),

(3) de la puissance du péché dont nous sommes esclaves par nature (Rm 6.22),

(4) de la condamnation de la loi (Rm 3.19-24; Col 3.13; 4.5).

Quel objectif positif le Christ a-t-il réalisé pour nous grâce à ta rédemption qu’il nous a offerte? Ga 4.5-7; Ep. L5; Rm 8.15, 16,23 ; 9.4, 5.

Nous parlons souvent de ce que le Christ a fait pour nous comme étant « le salut ». Même s’il est juste, ce terme n’est pas tout à fait aussi expressif et vivant que l’utilisation exceptionnelle que Paul fait du mot adoption (huiothesia). Même si Paul est le seul auteur du Nouveau Testament à utiliser ce mot, l’adoption était une procédure légale bien connue du monde gréco-romain. Plusieurs empereurs romains, pendant la vie de Paul, ont fait appel à l’adoption pour le choix d’un successeur lorsqu’ils n’avaient pas d’héritier légal. L’adoption garantissait un certain nombre de privilèges: "

(1) Le fils adoptif devient véritablement le fils [...] de celui qui l’adopte [...]

(2) L’adoptant accepte d’élever correctement l’enfant et de lui fournir nourriture et vêtements.

(3) ll ne peut le répudier.

(4) L’enfant ne peut devenir esclave.

(5) Les parents biologiques de l’enfant ne peuvent le réclamer.

(6) L’adoption donne le droit d’hériter ". — Derek R MOORE-CRISPIN, The Evangelical Quaterly, « Galatians 4.1-9: The Use and Abuse of Parallels », vol. LXI/N° 3, 1989, p. 216.

Si ces droits étaient garantis sur le plan terrestre, imaginez combien nos privilèges en tant qu’enfants adoptés de Dieu sont plus grands!

Lisez Ga 4.6, en prenant conscience que le mot hébreu Abba était le terme affectueux que les enfants utilisaient pour s’adresser à leur père, tout comme Papa aujourd’hui. Jésus l’a utilisé dans ses prières (Mc 14.36) et en tant qu’enfants de Dieu, nous avons le privilège de l’appeler également « Abba ». Jouissez-vous, dans votre propre vie, de ce type d’intimité affectueuse avec Dieu ? Dans la négative, quel est le problème? Que changer en vous pour parvenir à une telle intimité?