LUNDI 14 novembre,, 2011

8_ Autrefois esclaves, maintenant héritier

« Asservis aux principes élémentaires »

(Ga 4.3, La Bible du Semeur)


Ayant comparé notre relation avec Dieu à celle de fils et d’héritiers, Paul développe cette métaphore en incluant le thème de l’héritage dans Ga 4.1-3. La terminologie de Paul évoque la situation suivante: le propriétaire d’un vaste domaine est décédé, laissant tous ses biens à son fils aîné. Or celui-ci est encore mineur. Comme c’est souvent le cas pour les testaments, même encore aujourd’hui, les dernières volontés du père stipulent que son fils doit être soumis à « des tuteurs et des intendants » jusqu’à sa majorité. S’il est le maître en titre du domaine de son père, parce qu’il est mineur, il n’est, dans la réalité des faits, guère plus qu’un esclave.

Cette analogie de Paul est semblable à celle du précepteur dans Ga 3.24, mais dans ce cas, le pouvoir des tuteurs et des intendants est de loin beaucoup plus importante. Ils sont responsables non seulement de l’éducation du fils du maître, mais ils ont également la charge de toutes ses affaires financières et administratives jusqu’à ce qu’il soit suffisamment mature pour assurer lui-même ces charges.

Lisez Ga 4.1-3. Que déclarait Paul ici, nous aidant là encore à clarifier le rôle de la loi dans notre vie, maintenant que nous sommes en Christ?

Ce que Paul voulait dire par l'expression « principes élémentaires » et « divinités » (Ga 4. 2,8, La Bible du Semeur) est discuté. Le mot grec stoicheia signifie littéralement « éléments ». Certains ont pensé qu’ils s’agissaient des éléments fondamentaux qui composaient l’univers (2 P 3. 10,12), ou de puissances démoniaques contrôlant cet âge mauvais (Col 2.15), ou des principes rudimentaires de la vie religieuse, l’ABC de la religion (He 5.12). La façon dont Paul soulignait le fait que l’humanité était « mineure » avant la venue du Christ (Ga 4.1-3) suggère qu’il se référait ici aux principes rudimentaires de la vie religieuse. Si tel était le cas, Paul déclarait que la période de l’Ancien Testament, avec ses lois et ses sacrifices, était seulement l’ABC de l’Evangile soulignant les fondements du salut. Ainsi, aussi importantes et riches en enseignement que fussent les lois cérémonielles pour Israël, elles n’étaient que l’ombre de ce qui devait venir. Elles n’avaient jamais été destinées à prendre la place du Christ.

Régler sa vie sur ces ordonnances plutôt que sur le christ serait revenir en arrière. Eu ce qui concernait les Galates, revenir à ces éléments de base après la venue du Christ, c’était comme si le fils adulte, selon l’analogie de Paul voulait redevenir mineur!

S’il peut être positif d’avoir une foi d’enfant (Mt 18.3), est-ce nécessairement la même chose que la maturité spirituelle ? Ou pourrait-on dire que plus on grandit spirituellement, plus la foi ressemble à celle d’un enfant ? Dans quelle mesure votre foi est-elle semblable à celle d’un enfant, innocente et confiante?