Mardi 15 Novembre, 2011
8_ Autrefois esclaves, maintenant héritier

" Dieu a envoyé son Fils "

Ga 4.4


« Mais quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme, né sujet de la loi » (Ga 4.4, BJ).

Le choix du mot plénitude, de la part de Paul, indique le rôle actif de Dieu œuvrant pour accomplir ses desseins au cours de l’histoire humaine. Jésus n’est pas venu n’importe quand ; il est venu au moment choisi par Dieu. Du point de vue historique, c’était l’époque de la pax romana (la paix romaine), période de deux cents ans où ont régné une stabilité et une paix relatives dans tout l’Empire romain. La conquête, par Rome, du Bassin méditerranéen a apporté la paix, une langue commune, des moyens de transport plus fiables et une culture commune qui ont facilité une progression rapide de l’Evangile. Du point de vue biblique, c’était le moment choisi par Dieu pour la venue du Messie promis (voir DNS 9.24-2 7).

Pourquoi a-t-il fallu que le Christ revête notre humanité pour pouvoir nous racheter? Jn 1.14; Ga 4.4, 5; Rm 8.3, 4; 2 Co 5.21; Ph 2.5-8; He 2.14-18; 4.14, 15.

Ga 4.4, 5 offre l’un des résumés de l’Evangile les plus brefs de toutes les Ecritures. La venue de Jésus dans l’histoire humaine n’avait rien du hasard. « Dieu a envoyé son Fils. » Autrement dit, Dieu a pris l’initiative de notre salut.

Ces mots évoquent également de manière implicite la croyance chrétienne fondamentale en la divinité éternelle du Christ (Jn 1.1- 3,18; Ph 2.5-9; Col. 15-17). Dieu n’a pas envoyé quelque messager céleste. Il est venu en personne.

Tout en étant le Fils divin de Dieu qui préexistait au monde, Jésus est « né d’une femme ». Si le fait qu’il soit né d’une vierge est suggéré par celle expression, celle-ci affirme plus particulièrement son authentique humanité.

L’expression « né d’une femme » non seulement porte l’attention sur l’héritage juif de Jésus, mais inclut également le fait qu’il a pris sur lui notre condamnation.

Il fallait que le Christ revête notre humanité parce que nous ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes. En unissant sa nature divine avec notre nature humaine déchue, le Christ s’est légalement qualifié pour être notre substitut, notre sauveur et notre grand prêtre. En tant que second Adam, il est venu récupérer tout ce que le premier Adam avait perdu par sa désobéissance (Rm 5.12-21). Par son obéissance, il a répondu de façon parfaite aux exigences de la loi, rachetant ainsi le tragique échec d’Adam. Par sa mort sur la croix il s’est soumis à la justice de la loi, qui exigeait la mort du pécheur, obtenant ainsi le droit de racheter tous ceux qui viendraient à lui avec une foi et une soumission authentiques.