JEUDI 27 octobre, 2011

5_ La foi dans l'Ancien Testament

" Rachetés de la malédiction "


Nul doute que les opposants de Paul ont été stupéfaits par ses paroles hardies (Ga 3.10). Ils ne pensaient certainement pas être sous une malédiction; ils s’attendaient au moins à être bénis pour leur obéissance. Pourtant, Paul était sans équivoque: « Tous ceux en effet qui relèvent des œuvres de la loi sont sous la malédiction, car il est écrit: Maudit soit quiconque ne persévère pas en tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, pour le faire!»

Paul opposait deux alternatives totalement différentes: le salut par la foi et le salut par les œuvres. Les bénédictions et les malédictions de l’alliance décrites dans Dt 27 et 28 étaient claires. Ceux qui obéissaient étaient bénis, ceux qui désobéissaient étaient maudits. Cela signifiait que la personne qui pensait être acceptée de Dieu parce qu’elle obéissait à la loi devait observer la loi tout entière. Nous ne sommes pas libres de choisir les aspects de la loi que nous voulons suivre; pas plus que nous ne devons imaginer que Dieu est prêt a oublier quelques erreurs ici et là. C’est tout ou rien.

C’était certes là une mauvaise nouvelle, non seulement pour les païens, mais aussi pour les opposants légalistes de Paul parce que « tous, en effet ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rm 3.23). Aussi intenses que soient nos efforts pour bien faire, la loi nous condamnera comme transgresseurs.

Comment le Christ nous a-t-il délivrés de la malédiction de la loi? Voyez Ga 3.13; 2 Co 5.21.

Paul a introduit une autre métaphore pour expliquer ce que Dieu a fait pour nous en Christ. Le verbe racheter signifie « payer pour récupérer quelque chose ou quelqu’un » On l’utilisait comme prix à payer — ou rançon — pour libérer des otages ou un esclave. Parce que le salaire du péché est la mort, la malédiction que représentait le fait de faillir à la loi entrainait souvent une sentence de mort. La rançon versé pour notre salut n’avait rien d’insignifiant, elle a coûté la vie du Fils de Dieu lui-même (Jn 3.16) Jésus a payé notre rançon pour nous délivré de la malédiction en se chargeant de nos péchés (1 Co 6.20, 7.23). Il a volontairement pris sur lui notre malédiction et subi à notre place le châtiment du péché (2 Co 5.21)

Paul cite Dt 21. 23 comme preuve scripturaire. Selon la coutume juive, on se retrouvait sous la malédiction de Dieu si, après avoir été exécuté, le corps était pendu à un arbre. La mort de Jésus sur la croix était considérée comme preuve de cette malédiction (Ac 5.30 ; 1 P 2.24)

Il n’est donc pas surprenant que la croix ait été une pierre d’achoppement pour certains Juifs qui ne pouvaient admettre l’idée que le Messie était maudit-de Dieu Mais tel était exactement le plan divin. Certes, le messie a subi la malédiction, mais ce n’était pas la sienne, c’était la nôtre !