Mardi 20 Décembre, 2011
13_ L’Évangile et l’Église


« Porter les fardeaux (Ga 6.2-5)»

 


En plus d’aider autrui à se relever, quelles autres instructions Paul donnait-il aux croyants de Galatie ? (Ga 6.2-5; voir aussi Rm 15.1 ; Mt 7.12)

Le terme grec traduit par « charge » dans Ga 6.2 est baros. Il se référait littéralement à un poids ou lourde charge que l’on devait porter sur une longue distance. Avec le temps, cependant, ce mot a représenté n’importe quel type d’ennui ou de difficulté, comme par exemple le labeur d’une longue journée de travail par temps chaud (Mt 20.12). Si le contexte immédiat de l’injonction de Paul — « portez les fardeaux les uns des autres » — incluait certainement les manquements moraux des frères croyants mentionnés dans le verset précédent, l’idée qu’il se faisait de tels fardeaux était beaucoup plus vaste. Les instructions de Paul donnent plusieurs aperçus spirituels, concernant la vie chrétienne, auxquels nous devrions être attentifs.

Premièrement, comme le note Timothy George : « Tous les chrétiens portent des fardeaux. Ceux-ci sont de taille et de forme variées, ainsi que de différentes sortes, selon l’ordre dans lequel Dieu permet qu’ils nous arrivent. Pour certains, il s’agit du fardeau de la tentation et des conséquences d’une défaillance morale, comme ici au verset 1. Pour d’autres, il s’agit d’un mal physique, d’un désordre mental, d’une crise familiale, d’une période de chômage, d’une oppression démoniaque ou de toutes sortes d’autres choses; mais aucun chrétien n’est exempt de fardeaux. » — Galates, p. 413.

Deuxièmement, Dieu n’a pas l’intention de nous laisser porter tous nos fardeaux seuls. Malheureusement, nous sommes souvent bien plus empressés à aider autrui à porter ses fardeaux qu’à laisser les autres nous aider à porter les nôtres. Paul condamnait cette tendance à l’autosuffisance (Ga 6.3) en la taxant d’orgueil. Un tel orgueil nous prive du réconfort que pourrait nous apporter autrui et empêche les autres d’exercer le ministère auquel Dieu les a appelés.

Finalement, Dieu nous invite à porter les fardeaux d’autrui parce que c’est par notre intermédiaire que se manifeste le réconfort divin. Cette notion s’appuie sur le fait que l’église est le corps du Christ. Pain disait: « Mais Dieu, qui encourage les humbles, nous a encouragés par l’arrivée de Tite » (2 Co 7.6). Remarquez que « Paul n’a pas été réconforté par Dieu à la suite de prières dites en privé et par son espérance en lui, mais par la compagnie d’un ami et par les bonnes nouvelles que celui-ci apportait.

L’amitié des hommes, qui nous aide à porter les fardeaux les uns des autres, fait partie du plan de Dieu pour son peuple. » — John R. W. STOTT, The Message of Galatians, p. 158.

Qu’est-ce qui vous empêche de rechercher de l’aide — orgueil, honte, manque de confiance, sentiment d’autosuffisance ? Si vous en avez besoin, pourquoi ne pas aller trouver une personne en qui vous avez confiance et lui 4emander de partager vos fardeaux?