«
Alors Nathan dit à David : Cet homme-là,
cest toi! » (2 S 12.7)
La
gravité des paroles de Paul dans Ga 6.1 faire
attention à ne pas se laisser tenter soi-même
(voir La Bible du Semeur) ne doit pas nous échapper.
La façon dont il lançait cet appel donne une
idée de son caractère urgent et du souci personnel
de Paul, au-delà même de son conseil. Le verbe
traduit par « prends garde » ou « «
fais attention » (La Bible du Semeur) signifie
littéralement « examiner attentivement »
ou « faire très attention à »
(cf. Rm
16.17; Ph 2.4). Ainsi, littéralement, Paul déclarait:
« Faites très attention à vous-même
», de peur que le péché ne vous prenne
aussi par surprise. Pour souligner son avertissement, Paul,
de la deuxième personne du pluriel « vous les
spirituels » BI) dans la première moitié
de Ga 6.1, passe à la deuxième personne du
singulier (« de peur que toi aussi ») dans la
seconde moitié du verset. Il ne sagit pas là
dun avertissement dordre général
adressé à lensemble de la congrégation,
mais dun avertissement adressé personnellement
à chacun des membres de lEglise.
Paul
na pas identifié explicitement la nature de
la tentation contre laquelle il avertissait aussi fortement
les Galates. Peut-être navait-il pas à
lesprit une faute particulière, se contentant
dévoquer le danger de tomber dans le même
péché que le frère quon voulait
aider. En même temps, ses paroles, dans Ga 5.26, les
avertissant de ne pas devenir « vaniteux »,
suggèrent quil les mettait en garde contre
le fait de sestimer, dune certaine manière,
spirituellement supérieurs à ceux quils
aidaient.
Pourquoi
Paul avait-il besoin davertir les Galates contre lorgueil
spirituel?
Voyez 1
Co 10.12; Mt 26.34; 2 S 12.1-7.
Lun
des plus grands dangers dans le cheminement chrétien
est lorgueil spirituel qui incite à penser
que lon est immunisé contre certains péchés.
Ce qui donne à réfléchir, cest
que nous avons tous la même nature pécheresse
opposée à Dieu. Ainsi, sans le frein
que représente lEsprit de Dieu, nous risquerions
de nous laisser entraîner dans nimporte quel
péché, selon les circonstances. La prise de
conscience de ce quest notre véritable identité
en dehors du Christ nous empêchera sans doute de nous
complaire dans notre propre justice et nous donnera davantage
de sympathie pour ceux qui commettent ces erreurs.
Combien
de fois vous êtes-vous retrouvé à condamner
autrui (peut-être même seulement dans votre
cur) pour des péchés dont vous vous
étiez vous-même rendu coupable autrefois?