LUNDI 12 Décembre,, 2011

12_ Vivre par l’Esprit

« Le combat chrétien »


« Car la chair a des désirs contraires à l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à la chair ; ils sont opposés l’un à l’autre, de sorte que vous ne faites pas ce que vous voudriez. » (Ga 5.17; voir aussi Rm 7.14-24) De quelle manière vous est-il arrivé d’expérimenter, en tant que croyant, la dure et douloureuse réalité exprimée par ces mots?

Le combat décrit par Paul n’est pas propre à tout être humain il se réfère spécifiquement aux luttes intérieures du chrétien. Parce que l’être humain, de naissance, est enclin aux désirs de la chair (Rm 8.7), ce n’est que lorsqu’il naît de nouveau par l’Esprit qu’un véritable conflit spirituel commence à se produire en lui (Jn 3.6). Cela ne signifie pas que les non-chrétiens n’ont jamais de conflits intérieurs d’ordre moral; il est certain qu’ils en ont. Mais même alors, c’est l’œuvre de l’Esprit en eux. Le combat du chrétien, cependant, prend une dimension nouvelle, parce que le croyant possède deux natures en guerre l’une contre l’autre, la chair et l’Esprit.

Au cours de l’histoire, les chrétiens ont aspiré à être délivrés de ces luttes. Certains d’entre eux ont cherché à mettre fin au conflit en se retirant de la société, tandis que d’autres ont clamé que notre nature pécheresse pouvait être éradiquée par un acte divin de la grâce. Ces deux tentatives sont erronées. Si, par la puissance de l’Esprit, il est possible de soumettre les désirs de la chair, le conflit ne cessera vraiment qu’au retour de Jésus lorsqu’on recevra un corps nouveau. Fuir la société des hommes n’aide nullement, parce que partout où l’on va, on emporte ces combats avec soi, jusqu’à la mort ou jusqu’au retour de Jésus.

Lorsque Paul évoquait, dans Rm 7, le conflit intérieur du chrétien, conflit l’empêchant d’agir comme il le souhaitait, il en soulignait l’étendue. Parce que nous possédons deux natures, nous sommes littéralement dans les deux camps à la fois. Notre nature spirituelle désire ce qui est spirituel et déteste la chair. Notre nature charnelle, en revanche, aspire à tout ce qui appartient à la chair et s’oppose au spirituel. Parce que l’esprit converti est trop faible pour résister à la chair de lui-même, notre seul espoir de soumettre celle-ci réside dans la décision quotidienne de nous mettre du côté de l’Esprit contre notre nature pécheresse. C’est la raison pour laquelle Paul nous poussait avec tant d’insistance à faire le choix de marcher par l’Esprit.

En vous appuyant sur votre propre vécu du combat entre vos deux natures, quel conseil donneriez-vous au chrétien qui cherche à en finir avec ces luttes incessantes contre lui-même ?