JEUDI 29 Septembre, 2011

1_ Paul, apôtre des Gentils

" Situation conflictuelle au sein de l'Église "


Mais comme l'être humain n’est pas parfait, des problèmes n’ont pas tardé à se manifester au sein de la communauté de foi primitive.

Pour commencer, tous n’étaient pas satisfaits de voir arriver des croyants païens dans l’Église. Le désaccord ne portait pas sur l’idée d’une activité missionnaire auprès des Gentils, mais sur les conditions leur permettant de devenir membres. Certains pensaient que la seule foi en Jésus ne suffisait pas pour définir le chrétien; la foi, avançaient-ils, devait être associée à la circoncision et à l’obéissance à la loi de Moise. Pour devenir de vrais chrétiens, affirmaient-ils, les Gentils devaient être circoncis. (On voit bien, dans Ac 10.1 à 11.18, d’après l’expérience de Pierre avec Corneille et la réaction qui a suivi, à quel point Juifs et Gentils étaient divisés.)

Les visites des membres officiels de Jérusalem, qui suivaient l’œuvre de Philippe auprès des Samaritains (Ac 8.14), ainsi que l’œuvre auprès des Gentils à Antioche (Ac 11.22) suggèrent qu’ils se souciaient d’accueillir des non-Juifs dans la communauté chrétienne. Pourtant, la réaction qui a suivi le baptême de Corneille, soldat romain non circoncis, par Pierre montre clairement que les-premiers chrétiens étaient en désaccord sur la question des païens. L’accueil occasionnel d’un Gentil tel que Corneille en a sans doute embarrassé quelques-uns, mais les efforts délibérés de Paul pour ouvrir toutes grandes aux païens les portes de l’Église sur la base de la seule foi en Jésus a entrainé des tentatives délibérées de la part de certains pour saper son ministère.

Comment certains des croyants de Judée ont-ils essayé de contrer l'œuvre de - Paul auprès - des chrétiens d’origine non-juive d’Antioche? Ac 15.1-5.

Si le concile de Jérusalem, dans Ac 15, s’est finalement rangé aux côtés de Paul sur la question de la circoncision, l’opposition au ministère de Paul s’est poursuivie. Environ sept ans plus tard, pendant la dernière visite de Paul à Jérusalem, beaucoup de croyants juifs doutaient encore de son Évangile. En fait quand il s'est rendu au temple, il a failli perdre la vie, des Juifs d’Asie s’étant mis à crier: « Hommes d’Israël, à l’aide! C’est l’homme qui enseigne à tous et partout contre le peuple, contre la loi et contre ce lieu » (Ac 21.28; voir aussi 21.20-21).

Mettez-vous à la place de ces croyants juifs qui se faisaient du souci par rapport aux enseignements de Paul. Pourquoi leur inquiétude et leur opposition étaient-elles compréhensibles ? Cela ne montre-t-il pas comment on peut se laisser égarer par ses propres idées préconçues, ainsi que par des notions d’ordre culturel (ou même religieux)? Commentez. Comment éviter de faire le même type d’erreur, aussi bien intentionné qu’on soit?