"
C'est moi, Jean, qui ai entendu et vu ces choses. Quand
j'ai entendu et vu, je suis tombé aux pieds de l'ange
qui me les montrait, pour me prosterner devant lui. Mais
il me dit: Garde-toi de faire cela! Je ne suis que ton compagnon
d'esclavage et celui de tes frères, les prophètes,
et de ceux qui gardent les paroles de ce livre. Prosterne-
toi devant Dieu! " (Ap 22.8, 9). Lisez le
contexte de ces deux versets. Quel message essentiel contiennent-ils
à propos de l'adoration?
Tout
au long du trimestre, nous avons vu le même schéma
: les humains ont un besoin inné d'adorer. Même
de bonnes choses. Ici, Jean veut adorer le messager céleste
qui lui a révélé tant de choses extraordinaires.
Et cependant, il lui est dit de ne pas le faire et d'adorer
Dieu.
Ce
n'est pas la première fois qu'il fait cette expérience.
En Ap
19.10, il est sur le point de faire la même chose.
Il est interrompu et invité à n'adorer que
Dieu seul. Cela nous rappelle les paroles du Christ à
Satan: " C'est devant le Seigneur, ton Dieu,
que tu te prosterneras, et c'est à lui seul que tu
rendras un culte. " (Mt 4.10)
Dans
les deux cas, aussi, Jean est tombé aux pieds de
celui qu'il voulait adorer, un signe d'abandon, de soumission
et de respect à son égard. Ce sont là
les signes d'une véritable adoration.
Il
en est ainsi parce que l'adoration, ce n'est pas seulement
ce que nous faisons le sabbat, pendant quelques heures de
la semaine. Adorer, c'est tomber sans cesse aux pieds de
notre Seigneur. Cela touche à toute notre attitude
et à notre relation avec Dieu. L'adoration, c'est
ce que nous devrions faire chaque jour à chaque instant;
c'est vivre une vie de foi, d'obéissance, et d'abandon
à Dieu. Adorer, c'est mettre Dieu à la première
place dans tout ce que nous disons, faisons ou pensons.
Cela touche à la façon dont nous traitons
les autres, ceux que nous aimons et ceux que nous n'aimons
pas. C'est obéir aux commandements, servir ceux qui
sont dans le besoin, mourir à soi-même et annoncer
l'Évangile.
Pensez
à la création, au Dieu qui a créé
le monde. Pensez à la croix, au créateur mourant
pour le péché de ceux qu'il a créés,
prenant sur lui la sanction qu'ils auraient méritée
afin que ces êtres indignes puissent avoir l'occasion
d'être recréés sur une nouvelle terre
et sous de nouveaux cieux.
Puisque
Dieu a créé tout ce qui existe, quoi que ce
soit d'autre que nous puissions adorer est une créature,
une idole sous une forme ou une autre, qui ne peut nous
sauver. Pourquoi voudrions-nous adorer autre chose quand
nous avons sous les yeux l'image du créateur sur
la croix?