Comme
nous lavons vu à de nombreuses reprises, malgré
toutes les formes d'adoration instituées par Dieu
pour Israël, aussi profondes et élaborées
qu'elles aient été, elles ne constituaient
pas l'essentiel du culte. Les formes, les traditions, la
liturgie servaient toutes à un but, celui de conduire
l'adorateur à se soumettre à son créateur
et sauveur. Il est plus facile, cependant, de réduire
la religion à une série de formules, de traditions,
de gestes que de mourir quotidiennement à soi et
de se soumettre avec humilité à Dieu. Ce fait
explique grandement pourquoi la Bible passe tant de temps
à s'adresser à ceux qui ne vivent pas en harmonie
avec Dieu, quelle que soit la justesse de leur forme de
culte.
C'est
un problème traité également par Jésus
dans son humanité sur la terre.
Lisez
Jn
4.1-24. Quel point important, à propos du
culte, Jésus soulève-t-il auprès de
la Samaritaine, au v.
21 ? Pourquoi écarte-t-il l'idée portant
sur divers lieux de culte spécifiques?
En
révélant certains de ses secrets les plus
profonds, Jésus a attiré l'attention de la
femme. Puis il a saisi cette occasion pour lui montrer quelque
chose de meilleur que ce qu'elle possédait. Il a
employé des termes forts tels que « Femme,
crois-moi », pour lui montrer que la véritable
adoration dépasse de loin les formes extérieures
et les lieux de culte. « Cette montagne » était
le mont Garizim, sur lequel les Samaritains avaient construit
un temple. Tout Juif se serait, bien sûr, attendu
à ce que Jésus parle de cette manière
à la Samaritaine. Mais il ne s'est pas arrêté
la. Il a même inclus Jérusalem, le lieu du
temple sacré qu'il avait lui-même choisi. Ainsi,
très tôt dans son ministère terrestre,
Jésus a annoncé ce qu'il déclarerait
plus tard à propos du temple: « Il ne
restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée.
» (Mt 24.2)
Ce
faisant, ce que Jésus désire offrir à
la Samaritaine (Jn
4.10), c'est « l'eau vive », c'est-à-dire
lui-même. Il cherchait à lui faire comprendre
qu'une relation personnelle avec son créateur et
sauveur était le fondement du culte, et certainement
pas les formes et les traditions de sa foi, qui s'écartaient
de la véritable religion, celle des Juifs. Sa référence
à Jérusalem, cependant (Jn
4.21), était la preuve qu'il envisageait quelque
chose qui allait au-delà du système des sacrifices
et de l'adoration qu'il avait lui-même institués.
Quels
aspects de votre expérience d'adoration vous aident-ils
à approfondir votre relation avec Dieu?