Mardi 6 september, 2011
11_ En esprit et en vérité

" Adorer ce que l'on ne connaît pas "


Comme nous l’avons vu à de nombreuses reprises, malgré toutes les formes d'adoration instituées par Dieu pour Israël, aussi profondes et élaborées qu'elles aient été, elles ne constituaient pas l'essentiel du culte. Les formes, les traditions, la liturgie servaient toutes à un but, celui de conduire l'adorateur à se soumettre à son créateur et sauveur. Il est plus facile, cependant, de réduire la religion à une série de formules, de traditions, de gestes que de mourir quotidiennement à soi et de se soumettre avec humilité à Dieu. Ce fait explique grandement pourquoi la Bible passe tant de temps à s'adresser à ceux qui ne vivent pas en harmonie avec Dieu, quelle que soit la justesse de leur forme de culte.

C'est un problème traité également par Jésus dans son humanité sur la terre.

Lisez Jn 4.1-24. Quel point important, à propos du culte, Jésus soulève-t-il auprès de la Samaritaine, au v. 21 ? Pourquoi écarte-t-il l'idée portant sur divers lieux de culte spécifiques?

En révélant certains de ses secrets les plus profonds, Jésus a attiré l'attention de la femme. Puis il a saisi cette occasion pour lui montrer quelque chose de meilleur que ce qu'elle possédait. Il a employé des termes forts tels que « Femme, crois-moi », pour lui montrer que la véritable adoration dépasse de loin les formes extérieures et les lieux de culte. « Cette montagne » était le mont Garizim, sur lequel les Samaritains avaient construit un temple. Tout Juif se serait, bien sûr, attendu à ce que Jésus parle de cette manière à la Samaritaine. Mais il ne s'est pas arrêté la. Il a même inclus Jérusalem, le lieu du temple sacré qu'il avait lui-même choisi. Ainsi, très tôt dans son ministère terrestre, Jésus a annoncé ce qu'il déclarerait plus tard à propos du temple: « Il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée. » (Mt 24.2)

Ce faisant, ce que Jésus désire offrir à la Samaritaine (Jn 4.10), c'est « l'eau vive », c'est-à-dire lui-même. Il cherchait à lui faire comprendre qu'une relation personnelle avec son créateur et sauveur était le fondement du culte, et certainement pas les formes et les traditions de sa foi, qui s'écartaient de la véritable religion, celle des Juifs. Sa référence à Jérusalem, cependant (Jn 4.21), était la preuve qu'il envisageait quelque chose qui allait au-delà du système des sacrifices et de l'adoration qu'il avait lui-même institués.

Quels aspects de votre expérience d'adoration vous aident-ils à approfondir votre relation avec Dieu?