Toute
l'histoire de David et d'Urie a pour toile de fond la guerre
avec les Ammonites. Lisez attentivement 2
S 11.1. Quelle subtile critique concernant David
l'auteur fait-il ?
David
a choisi de rester chez lui en envoyant son armée
sous les ordres de Joab. C'était là, bien
sur, la première erreur du roi. Il avait commencé
à croire, d'une manière ou d'une autre, qu'il
avait davantage de valeur que ses hommes et donc qu'il ne
devait pas se mettre en danger. Il n'avait pas encore compris
que les plus grands dangers viennent le plus souvent de
l'intérieur de soi-même et non de l'extérieur.
Car le pouvoir et l'autorité nous amènent
à avoir de nous-mêmes une perception déformée.
On se croit meilleur que ceux qui nous entourent et au-dessus
des lois et des règlements qu'on ne considère
valables que pour les autres.
Comparez
les différentes formes d'autorité exercées
par David dans 1
S 26.5-11 et 2
S 11. Quelles différences voyez-vous entre
ces deux récits ?
Dans
le récit décrivant comment David a épargné
la vie de Saül, on voit David diriger ses hommes en
donnant l'exemple et demander des volontaires. Mais dans
2
S 11, on le retrouve un soir, chaud et humide, sur le
toit de son palais (dans l'espoir, peut-être, de ressentir
la brise du soir) au lieu de sortir avec ses troupes et
de les diriger, et au lieu de dépendre de Dieu pour
les directives à suivre et sa sécurité
personnelle. Le palais, sans doute construit au plus haut
de la cité fortifiée, disposait d'une vue
sur pratiquement tout Jérusalem. David, qui observait
les toitures, a aperçu une femme qui se baignait.
Il a envoyé quelqu'un se renseigner sur l'identité
de celle-ci, puis il l'a fait chercher, sachant parfaitement
qu'elle était la femme d'Urie, le Hittite. Le verbe
hébreu utilisé pour indiquer l'ordre adressé
par David à Bethsabée est d'une très
grande force. En d'autres contextes, il est employé
pour indiquer que l'on s'empare de quelque chose par la
force (Gn
14.11). David a suivi son impulsion et, tandis que son
désir se déchaînait, il a complètement
mis de côté ses notions de bien et de mal.
Il était loin de se douter, en cet instant, des effets
dévastateurs qui suivraient ce choix personnel. En
affichant délibérément sa puissance,
il allait affecter les vies de Bethsabée, d'Urie
et de l'enfant à venir, ainsi que le cours de l'histoire
d'Israël.
Vos
choix sont-ils principalement motivés par la raison,
une réflexion rationnelle et logique ou par les émotions
et la passion ? Quel mode de pensée vous domine ?
Trouvez-vous un bon équilibre, entre ces diverses
motivations ? Comment y parvenir ?