Lundi 11 octobre, 2010

3_Anne: l'apprentissage de

" Avec de pareils amis... "


Vivre sous la malédiction supposée de Dieu et avoir l'impression que sa vie ne valait pas grand-chose était certainement très dur pour Anne. Quelle épreuve supplémentaire subissait-elle ? 1 S 1.6, 7.

Ce sont souvent les personnes les plus proches de nous qui savent le mieux nous blesser. Etant donné les provocations constantes de Peninna, il n'est pas surprenant que la vie d'Anne fût devenue amère. Le texte biblique souligne la régularité de ces provocations. C'était la même histoire tout au long de l'année. Il est intéressant de noter que le verbe hébreu utilisé pour décrire le comportement de la rivale d'Anne "( contrarier ", " causer du chagrin" [Segond révisée à La Colombe], "vexer" (La Bible du Semeur) sert souvent dans l'Ancien Testament à décrire des péchés graves suscitant l'intervention directe de Dieu (voir Dt 9.18; 31.29). Il ne s'agissait pas de quelques remarques rapides et subtiles, mais, semble-t-il, d'une stratégie préméditée et consciente mise au point par Peninna pour pousser Anne à agir de façon stupide. En effet, celle-ci lui volait une bonne part de l'affection d'Elqana (1 S 1.5).
Si les vexations de Peninna avaient pour but de blesser, les pires maux, sans doute, viennent de personnes n'ayant pas l'intention de blesser. Qui, au milieu de terribles souffrances, ne s'est senti encore plus mal à cause de gens bien intentionnés qui agissaient ou parlaient d'une mauvaise manière ?

Parcourez les cinq ou six premiers chapitres du livre de Job. Ses amis avaient réellement de la peine pour lui (voir Jb 2.12, 13). Pourtant, comment l'ont-ils éprouvé encore davantage? Pourquoi est-ce exactement la façon dont on ne doit pas réagir au chagrin d'autrui ?

La perte de biens matériels ou de personnes très proches cause de grandes peines. La maladie ou certaines circonstances de la vie sont parfois effrayantes et source de désespoir. Vivre avec des aspirations profondes non satisfaites ôte parfois tout sentiment d'espoir. Or les choses deviennent pires quand, outre la souffrance ou les circonstances, il faut affronter des personnes qui semblent s'acharner à nous rendre la vie insupportable. C'est le mélange de rêves frustrés, de tensions et de provocations constantes qui ont fait crier Anne vers Dieu. Il arrive que nous ayons besoin de lui crier notre souffrance et nos frustrations. Quand nous touchons le fond, nous avons besoin de chercher des réponses ailleurs qu'en nous-mêmes.

Comment encourager et soutenir ceux qui, actuellement, traversent des épreuves ou vivent de grands malheurs? Qu'attendriez-vous des autres si cela vous arrivait ? pourquoi ne pas agir ainsi vis-à-vis de quelqu'un?