Mardi 25 mai, 2010
9_ La Tempérance

Mais l'alcool n'est-il pas bon pour le cœur ?


Depuis le début des années 1970, le débat fait rage à propos des bienfaits du vin et de l'alcool en général pour le cœur. Beaucoup de choses ont été écrites dans la presse scientifique et non spécialisée concernant les études faites en France à ce sujet. Ces dernières années, de nouvelles analyses des données recueillies - avec suivi - auprès de la population française ont sérieusement mis en doute cette théorie, mais le lobby de l'industrie des boissons alcoolisées a continué à la diffuser telle quelle dans le public sans tenir compte de ces dernières analyses. De nombreux membres d'Église en sont donc venus à se demander si leur santé ne souffre pas du fait qu'ils ne boivent pas regulièrement de l'alcool

Il n'existe aucune littérature démontrant les bienfaits apparents ou réels de l'alcool pour la santé des jeunes. Quant à ses prétendus avantages pour le système cardio-vasculaire des personnes d'âge moyen, ils ont été brillamment remis en question par de récents rapports scientifiques.

Dans les études qui démontraient les avantages «évidents » de l’alcool, on a compté dans les groupes témoins (ceux des non-buveurs) d'anciens buveurs d'alcool. Certains d'entre eux avaient cessé de boire à la suite de problèmes de santé du à la boisson et ils étaient généralement en moins bonne santé que les buveurs d’alcool eux-mêmes. Après une nouvelle analyse de ces données et la correction des défauts de conception de ces études, il s’est avéré que même un usage modéré d'alcool n'offrait aucun bénéfice démontrable par rapport à l'absence. En outre, une observation plus poussée des groupes étudiés a montré que le groupe de buveurs modérés, qui, croyait-on à l'origine, jouissait d'une bonne santé grâce à l'alcool, présentait, en fait, d'autres différences par rapport au groupe témoin : les sujets avaient un meilleur régime alimentaire, faisaient régulièrement de l'exercice physique, appartenaient à un milieu socio-économique plus élevé et accédaient plus facilement au système de soins. Or cet ensemble de facteurs est bien connu pour favoriser une meilleure santé et la longévité. Les bienfaits soulignés par ces études n'étaient donc pas dus à un usage modéré de la boisson, mais aux autres habitudes de vie des sujets.

Nous pouvons nous réjouir d'avoir reçu un message de santé nous mettant en garde avec précision, avant même les épidémiologistes, contre les ravages de ces poisons! Il est très dangereux de chercher à y trouver des bienfaits qui, en fait, n'existent pas, alors que ces produits ont en réalité des conséquences dangereuses à plus d'un titre! Cela va des troubles de la motricité et du jugement jusqu'aux dégâts potentiels dus aux traumatismes, aux accidents,à la violence ordinaire et/ou domestique, à la cirrhose, au cancer, à la dépendance et même à la démence.

Même une seule dose d’alcool détériore les fonctions neurologiques et peut induire une dépendance. Ce qui est plus grave encore, c’est que l’alcool diminue notre aptitude à porter des jugements sains et à répondre aux incitations de l'Esprit. Qui n’a pas vu des gens agir de manière insensée - ou pire encore - sous l’empire de l'alcool?

Lisez 1 Co 10.31. En quoi ce texte s’applique-t-il au thème étudié ? Sur un plan plus personnel, comment pouvez-vous mettre en pratique ce principe dans votre propre vie ? Quels changements faire pour suivre davantage ce conseil biblique ?