Dimanche 28 février, 2010

10_ Le fruit de l’Esprit est : maîtrise de soi

La maîtrise de soi : un paradoxe

(ph 2.12, 13)


La «discipline personnelle», «la force de caractère» et «la volonté» sont quelques-uns des synonymes de la «maîtrise de soi ». Mais ce fruit de l'Esprit ne fait pas qu'empêcher les chrétiens d'enfreindre les interdits, il leur donne aussi la capacité de faire le bien.

Dans 1 Jn 2.15, 16, Jean nous exhorte à ne pas tomber dans trois convoitises. Lesquelles, et surtout, comment risquent-elles de se manifester dans notre vie si nous n'y prenons pas garde ?

Dans Ph 4.8, Paul cite les objectifs vers lesquels doit tendre le chrétien au cours de sa vie. Identifiez-les. Dans quelle mesure, si nous suivons le conseil de Paul, serons-nous protégés des dangers cités dans 1 Jn 2.15, 16 ?

Il est clair que certaines choses sont permises et d'autres interdites dans la vie chrétienne. Celle-ci implique un combat constant contre le moi, la chair et l’influence du monde. Paul nous fait part de ce dilemme dans Rm 7.15-18, où il évoque la lutte qu'il mène entre ce qu'il sait devoir ne pas faire et ce qu’il est tente de faire. Mais, dans Rm 8.1, il nous donne la solution à ce problème : «Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus, [qui marchent non selon la chair mais selon l'Esprit].» (Segond révisée à la Colombe)

Paul parle de «marcher selon l'Esprit», car une vie d’où l'Esprit est absent est incapable par elle-même de faire naitre et grandir le fruit de ce dernier. Nous en avons peut-être la volonté - et ici Paul parle en notre nom à tous -, mais nous n'en avons pas la puissance. Dans sa solution au dilemme de Rm 7, Paul ne nous dit pas quand nous vaincrons, mais comment nous vaincrons, à savoir : par la foi en Jésus. En nous donnant à lui, en nous réclamant, par la foi, de sa justice, nous ne sommes plus condamnés. Nous lui soumettons notre vie et nous choisissons de marcher par l’Esprit de suivre sa volonté, en nous emparant, par la foi, de ses promesses de victoire. Oui, c’est en nous appropriant ses promesses par la foi que nous recevons la puissance de vaincre. Mais nous ne pouvons faire cela seuls : il nous faut choisir, en toute conscience, de vaincre en son nom. Notre combat est donc à la fois vertical (s'accrocher à Jésus par la foi) et horizontal (lutter contre les prétentions de la chair), et ces deux aspects sont nécessaires.