1. Des dispositions suite à une provocation
Lundi
LA DÉFECTION DE SATAN
Les écritures nous infor-ment que Lucifer s'est révolté contre Dieu. Pourquoi a-t-il choisi cette voie et quelles en ont été les conséquences ? Es 14. 12-14 ; Ez 28.14-17.

Lucifer, nous dit Ellen White, devenant de plus en plus imbu de lui-même et renonçant à aimer son Créateur se mit à convoiter le pouvoir et l'autorité suprêmes. Jaloux du Christ - le Créateur et l'égal du Père (He 1.1-3) - Lucifer s'est livré à la subversion, insinuant perfidement que Dieu était un autocrate, que ses lois étaient arbitraires et que son désir d'être adoré et servi par la création était déraisonnable. L'ingratitude, l'ambi-tion égoïste, l'amour de soi, l'envie, l'insatisfaction l'hostilité, la fourberie, la perfidie et l'aspiration à être adore et puissant, tels furent les fruits de son orgueil. Dieu avait créé Lucifer parfait, sans aucune tendance à la confusion ou à l'échec en matière de mora-lité. Cependant, en tant que personne morale libre, ce dernier avait la liberté de se dé- tourner d'une relation harmonieuse avec le Dieu qui l'avait créé et lui avait accordé sa position élevée.

Toute attitude, toute action, n'est pas sans conséquence. S'éloigner de la loi divine est un péché (1 Jn 3.4) et le salaire de ce dernier est la mort (Rm 6.23). Lucifer était << plein de sagesse, parfait en beauté >>, << intègre dans ses voies, depuis le jour où il fut << créé >>. (Ez 28.12, 15). Il demeurait dans la présence même de Dieu, lui qui était le chérubin oint et le principal messager des révélations divines à l'univers. C'est pourquoi il était totalement inexcusable de s'éloigner aussi déloyalement du Sei-gneur. Grâce à la fausse image qu'il a habilement donnée de Dieu, Lucifer (de son nouveau nom Satan, ou << adversaire >> après sa chute) a attiré un tiers des armées angéliques dans son camp (Ap 12.4).

La façon dont Satan présentait Dieu et ses voies ne pouvait être acceptée. La vérité et la justice ne dépendent pas d'une opinion subjective, mais d'une révélation inaltérable façonnant le caractère et la conduite.

<< Conformément à son caractère miséricordieux, le créateur supporta longtemps la cabale de Lucifer. L'esprit de contradiction et de révolte n'avait jamais encore fait son apparition dans le ciel. C'était un élé- ment nouveau, étrange, mystérieux, inexplicable. Lucifer, lui-meme ne s'était pas d'abord rendu compte du vrai caractère de ses sentiments. […] ne les ayant pas repoussés, il était allé à la dérive. Pour le convaincre de son erreur, tous les moyens que la sagesse et l'a-mour infinis purent imaginer furent mis en œuvre. [..] On lui fit entrevoir quel serait le résultat se sa persistance dans sa mutinerie. >> - Ellen White, Patriarches et prophètes, << L'origine du mal >>, p. 15. Notez qu'un Dieu de sagesse tout-puissant n'a pas contraint Lu-cifer à mettre un frein à sa dérive morale. Pourquoi ? Qu'est-ce que cela nous indique sur le caractère sacré de la liberté morale et la responsabilité qu'elle implique ?