Comment les voleurs et les bandits traitent-ils le troupeau ?
Et les mercenaires ? Cf. avec ce que Jésus promet de faire.
Jésus compare le bon Berger avec deux autres sortes de gens intéressés
par les brebis. Les uns sont des voleurs et des bandits. Ceux-ci
ne s'engagent pas envers le troupeau. Ils ne s'intéressent qu'au
gain qu'ils peuvent en tirer. Jésus avait sans doute à l'esprit
les principaux prêtres du temple, qui donnait leur piété en spectacle
dans le but de recevoir les of-frandes et les deniers que les fidèles
apportaient au temple.
Bien différent, le mercenaire ne possède pas le troupeau, et,
par conséquent, ne s'en soucie pas personnel-lement. Il veille sur
lui uniquement pour gagner un salaire. Quand surgit un animal sauvage,
il protège la seule chose qui compte vraiment pour lui, sa vie.
Jésus pensait probablement aux pharisiens du chapitre 9. Bien que
plus concernés par les be-soins et les soucis du peuple que les
principaux prêtres, ils n'éprouvaient pas de sollicitude profonde
pour les brebis. Ils ne les connaissaient pas intimement, pas plus
qu'ils n'étaient prêts à risquer leur vie ou leur réputation pour
elles.
Voit-on se manifester ces types de personnes dans l'église
chrétienne actuelle ? Dans l'affirmative, com-ment leurs traits
de caractère s'expriment-ils ?
En tant que bon Berger, Jésus réclamait comme siens ceux que les
dirigeants spirituels considéraient comme des parias Jn
9.34-38). L'histoire du bon Berger était une réprimande adressée
à ceux qui, en rudoyant l'aveugle-né, révélaient leur véritable
caractère de << mercenaires >> (Jn
9.40).
Jésus nous invite à témoigner envers autrui la même sollicitude
que le bon Berger envers ses brebis. Celui qui veille véritablement
sur sa famille, ses voisins et ses amis ne traitera jamais personne
de façon agressive ou abusive (comme les pharisiens de Jn 9), mais
cherchera à faire, par amour, du bien aux autres. Le monde est rempli
de chagrin, de larmes, de douleur et de morts. Il y a un besoin
criant de gens qui, avec la force reçue du Christ, chercheront à
reconstruire et encourager autrui. De tels assistants bergers recevront,
au cours de ce travail, la vie en abondance.
Nous ne sommes peut-être pas des pasteurs, mais comment être
néanmoins semblables à des bergers ? Comment ne pas devenir, même
involontairement, des voleurs ou des mercenaires ?
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