8. Le Bon Berger
Jeudi

 

> LE MERCENAIRE ET LES VOLEURS (Jn 10.5,10-13)

Comment les voleurs et les bandits traitent-ils le troupeau ? Et les mercenaires ? Cf. avec ce que Jésus promet de faire.

Jésus compare le bon Berger avec deux autres sortes de gens intéressés par les brebis. Les uns sont des voleurs et des bandits. Ceux-ci ne s'engagent pas envers le troupeau. Ils ne s'intéressent qu'au gain qu'ils peuvent en tirer. Jésus avait sans doute à l'esprit les principaux prêtres du temple, qui donnait leur piété en spectacle dans le but de recevoir les of-frandes et les deniers que les fidèles apportaient au temple.

Bien différent, le mercenaire ne possède pas le troupeau, et, par conséquent, ne s'en soucie pas personnel-lement. Il veille sur lui uniquement pour gagner un salaire. Quand surgit un animal sauvage, il protège la seule chose qui compte vraiment pour lui, sa vie. Jésus pensait probablement aux pharisiens du chapitre 9. Bien que plus concernés par les be-soins et les soucis du peuple que les principaux prêtres, ils n'éprouvaient pas de sollicitude profonde pour les brebis. Ils ne les connaissaient pas intimement, pas plus qu'ils n'étaient prêts à risquer leur vie ou leur réputation pour elles.

Voit-on se manifester ces types de personnes dans l'église chrétienne actuelle ? Dans l'affirmative, com-ment leurs traits de caractère s'expriment-ils ?

En tant que bon Berger, Jésus réclamait comme siens ceux que les dirigeants spirituels considéraient comme des parias Jn 9.34-38). L'histoire du bon Berger était une réprimande adressée à ceux qui, en rudoyant l'aveugle-né, révélaient leur véritable caractère de << mercenaires >> (Jn 9.40).

Jésus nous invite à témoigner envers autrui la même sollicitude que le bon Berger envers ses brebis. Celui qui veille véritablement sur sa famille, ses voisins et ses amis ne traitera jamais personne de façon agressive ou abusive (comme les pharisiens de Jn 9), mais cherchera à faire, par amour, du bien aux autres. Le monde est rempli de chagrin, de larmes, de douleur et de morts. Il y a un besoin criant de gens qui, avec la force reçue du Christ, chercheront à reconstruire et encourager autrui. De tels assistants bergers recevront, au cours de ce travail, la vie en abondance.

Nous ne sommes peut-être pas des pasteurs, mais comment être néanmoins semblables à des bergers ? Comment ne pas devenir, même involontairement, des voleurs ou des mercenaires ?