7. Le sacré au cœur de l'ordinaire
Mercredi

 

> S'ADRESSER A DES SOURDS (Jn 6.36-50)

Pourquoi de nombreux Israélites avaient-ils du mal à accepter les déclarations de Jésus sur lui-même ? Jn 6.41, 42. En quoi les paroles de ces personnes reflétaient-elles celles de Nicodème dans Jn 3.4?

Comment un grand nombre des disciples de Jésus ont-ils réagi à ses enseignements dans ce chapitre ? Jn 6.60, 66. Pourquoi ?

Tout au long de ce chapitre, les foules s'adressent à Jésus sur un plan matériel et physique. Les gens veulent voir davantage de miracles comme celui de la nourriture accordée aux cinq mille. Quand Jésus refuse de leur plaire, ils concluent trop rapidement qu'il n'est qu'un être humain ordinaire comme eux et non quelqu'un venu des cieux. L'ordinaire les rend aveugles au sacré. La présence physique même de Jésus est pour eux une pierre d'achoppement.

Comme la seconde génération de chrétiens, nous pensons qu'il vaudrait mieux connaître Jésus en chair plutôt que d'essayer d'avoir une relation avec une Personne que nous ne pouvons ni voir, ni entendre, ni toucher. Mais sa présence physique a empêché la première génération de le considérer avec le sérieux qu'il méritait.

Qui était réellement Jésus ? Il était bien plus qu'un homme rempli de bonté ayant grandi à Nazareth avec Joseph et Marie. Quel homme plein de bonté déclarerait être le Fils de Dieu descendu du ciel ? Pour affirmer une telle chose, il serait soit fou, soit menteur (mais ni dans un cas ni dans l'autre les gens le désigneraient comme un homme bon), soit exactement ce qu'il prétend être. Il n'y a pas de moyen terme; ou nous l'acceptons, lui et ce qu'il représente, ou nous le rejetons en le prenant pour un insensé, ou pire, l'auteur de la plus belle tromperie de tous les temps. La folie des hommes de cette histoire réside dans le fait qu'ils tenaient à prendre Jésus seulement pour un homme bon. Or, concernant Jésus, cette option n'existe pas.

Il est donc crucial que l'on admette qui est réellement Jésus. Il nous apporte du ciel une révélation de Dieu qui est une question de vie ou de mort pour l'humanité. Recevoir Jésus comme du pain, de la chair et du sang est une manière expressive d'indiquer que ce n'est que grâce à une relation intime avec Jésus, aussi intime que la nourriture absorbée l'est au corps, que l'on obtiendra la vie éternelle qu'il a promise.

De quelle façon risquons-nous d'agir à la façon de la foule dans Jn 6 ? C'est-à-dire, ignorer la présence du sacré dans ce qui semble ordinaire ? Par exemple, notre comportement vis-à-vis de l'église, de ses dirige-ants ou de notre message reflète-t-il ce même principe spirituel ?