>LES MARINS PAIENS POURSUIVENT LEUR INITIATIVE
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Les marins continuaient de lutter conte la tempête menaçante tandis
que Jonas demeurait détaché. Ils étaient persuadés que la violence
des éléments témoignait de la colère des dieux.
En réalité, bien sûr, la tempête était l'effet, non de la colère,
mais de l'amour. Nous le savons, parce que nous connaissons la fin
de l'histoire et ce qui se passait en coulisses, ce qu'ignoraient
les marins. Qu'est-ce que cela nous indique sur la prudence avec
laquelle nous devons tirer des conclusions concernant les terri-bles
problèmes, quels qu'ils soient, auxquels nous sommes peut-être confrontés
actuellement? Voir aussi Pr
3;
Rm 8.28; 1
P 4.12.
Les marins pensent qu'une tempête d'une telle ampleur a un rapport
étroit avec la culpabilité de quelqu'un. Trouver le coupable réglerait
les choses. Peu utilisé de nos jours, le tirage au sort était généralement
considéré dans l'Antiquité, par Israël et d'autres nations, comme
une méthode propre à résoudre les situations difficiles. Voir
Nb 33.54 ; 1
S 14.41,42 ; Est
3.7; Pr
16.33. Dans le livre de Jonas, Dieu permet que le tirage au
sort désigne Jonas comme étant la cause de la tempête (Jon
1.7).
Même si nous avons des exemples bibliques précis de faute:
provoquant des désastres (Jon 7), supposer que le malheur résulte
forcément de la transgression particulière d'une personne est dangereux.
Pourquoi? Voir Jb
1,2.
Quand le sort est tombé sur Jonas, les marins l'ont assailli de
questions, cherchant à l'évidence pourquoi le sort était tombé sur
lui et pourquoi il était à l'origine de la tempête (Jon
1.7,8).
Jusqu'à ce point du récit, nous n'avons pas entendu Jonas parler.
Maintenant en réponse à toutes les questions pressan-tes qui lui
sont posées, il répond de manière sélective. Il ignore, en fait,
les questions sur son activité, son lieu et son pays d'origine.
La seule question à laquelle il répond concerne le contexte éthique
qui est le sien. Il leur dit qu'il est hé- breu. Puis il répond
à une question qu'ils n'ont même pas posée, à savoir qui est son
Dieu.
L'expression " craindre Dieu " est une expression juive courante
impliquant qu'on adore et sert le Seigneur. Pourquoi la réponse
de Jonas, dans ces circonstances particulières, nous semble-t-elle
chargée d'ironie? (Et certes, les premiers mots de sa bouche qui
nous sont rapportés confessent le vrai Dieu.) Vous êtes-vous dé-
jà retrouvé dans une situation semblable, rendant témoignage du
Seigneur tout en agissant de façon contra-dictoire ?
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