3. Jonas et le jugement divin
Jeudi

 

> PAS DE DIFFERENCE ENTRE LES HOMMES

<< Alors Pierre prit la parole et dit : Maintenant je me rends vraiment compte que Dieu ne fait pas de diffé- rence entre les hommes. Au contraire, dans toute nation, tout homme qui le respecte et qui fait ce qui est juste lui est agréable. >> (Ac 10. 34, 35, La Bible du Semeur)

Les écritures révèlent que le prophète Jonas comme la nation israélite ont failli à leur rôle de lumière pour les nations. Tous deux ont oublié que Dieu a toujours exprimé son amour pour l'humanité entière, et non uniquement à ceux à qui il a demandé plus spécifiquement de devenir son peuple. Et c'est précisément parce que le Seigneur voulait toucher les autres hommes, des païens, qu'il a appelé Israël à devenir son trésor particulier.

Montrez que même l'ancienne Alliance conclue avec Abraham incluait explicitement d'autres peuples. Lisez Gn 22.18. Comment toutes les nations devaient-elles être bénies par l'oeuvre de Dieu au travers d'Abra-ham? Voir Ga 3.26-29.

Que l'amour divin transcende les frontières d'Israël n'était sûrement pas une notion inconnue pour Jonas. Mais il est facile de boucher les canaux par lesquels Dieu répand sa grâce sur le monde. Personne n'est à l'abri de cela.

A l'époque du Nouveau Testament, sur un toit illuminé de soleil, Simon Pierre a lutté avec les mêmes questions que le Jonas de l'Ancien Testament. Et dans la même ville de Joppé [ou Jaffa]!

Quelles instructions Dieu donne-t-il à Pierre concernant la com- passion qu'il éprouve envers tous les hom-mes? Ac 10.9-16, 34,35; 11.4-10.

Les répétitions, dans le récit biblique, indiquent de façon significative une mise en relief. Les auteurs modernes utilisent aujourd'hui l'italique ou le soulignement pour insister sur un point important. Les auteurs bibliques, eux, emploient la répétition. Dans ce cas, il est dit par trois fois à Pierre que << ce que Dieu a déclaré pur >> ne devait pas être Considéré comme impur.

L'explication donnée par Pierre lui-même montre clairement qu'il com- prenait que sa vision ne lui donnait pas des instructions sur la bonne façon de manger, mais sur la compassion de Dieu envers toutes les nationalités. Et pourtant, certaines personnes rejettent le Dieu de la grâce céleste.

Supposons que nous, adventistes, estimions être les seuls à posséder le salut. Pire encore, supposons que nous ne voulions pas le communiquer aux hommes << impurs >> ! Il serait difficile d'être plus infidèles à notre vocation. Et pourtant, de quelle façon par- fois subtile risquons-nous d'adopter la même attitude ?